Hyperglycémie
Terrain favorisant
Diabète pré-existant, syndrome métabolique, chirurgie pancréatique
Mécanisme d'action
Le mécanisme d’action peut être en rapport avec l’inhibition de mTOR, point de contrôle du métabolisme glucidique. Pour la streptozotocine, le mécanisme est inconnu. A propos de l'hyperglycémie : [video-netcancer slug='hyperglycemie']
Diagnostique
Signes cliniques
Syndrome polyuro-polydypsique, déshydratation, troubles de la vigilance
Histoire naturelle
Délai d’apparition : non défini mais probablement dès l’initiation du traitement Durée : non définie Récurrence : non Sévérité : toxicité grade 3-4 de l’ordre de 10% Effet dose-dépendant : oui Corrélation toxicité/efficacité : non démontré
Echelle de sévérité
- Grade 1 : limite normale supérieure de la glycémie à jeun > 160mg/dl ou 8.9mmol/l - Grade 2 : glycémie à jeun entre 160-250mg/dl ou 8.9-13.9mmol/l - Grade 3 : glycémie à jeun entre 251-500mg/dl ou 14-27.8mmol/l, nécessite d’hospitalisation - Grade 4 : glycémie à jeun > 500mg/dl ou 27.8mmol/l, menaçant le pronostic vital
Complications
Acidocétose diabétique, troubles métaboliques, coma, décès
Prise en charge
Traitement symptomatique
- Règles hygiéno-diététiques : le régime alimentaire hypoglucidique est recommandé - En cas d’hyperglycémie de novo < 300mg/dl: introduction d’antidiabétique oraux. Le traitement de première intention consiste en une monothérapie (metformine). En l’absence d’amélioration de la glycémie, la bithérapie est indiquée et consiste en l’association de la metformine à un sulfamide. Si la glycémie à jeun > 300mg/dl : nécessité d’introduction d’une insulinothérapie d’emblée. - En cas de déséquilibre glycémique chez un patient diabétique connu : majorer la posologie des antidiabétiques oraux puis possibilité d’association d’antidiabétiques oraux. En cas d’hyperglycémie réfractaire à une association d’antidiabétique oraux, discuter alors l’introduction d’une insulinothérapie.
Traitement étologique
Il n’y a pas d’ajustement de doses recommandé.
Mesures préventives
Surveillance de la glycémie veineuse et glycémie capillaire chez les patients diabétiques connus
Galerie photos
?????????????????????Infirmier
Mesures préventives générales
Echelle de sévérité
Prise en charge
Informer
Prévenir
(0)
- Urgence en cas de signe de gravité, éventuellement en réanimation. - Bandelette urinaire à la recherche de corps cétoniques. - Bilan biologique sanguin complet à la recherche de défaillance d’organe. - En cas de syndrome polyuro-polydipsique : équilibration hydro-électrolytique IV. - Evaluer la présence de complications chroniques préexistantes. - Un diagnostic de diabète ou d’une glycémie supérieure à 3g/L doit faire l’objet d’une consultation dédiée en urgence.
(1)
- Le Mesna® (prescrit avec le cyclophosfamide ou l’ifosfamide) donne une fausse cétonurie à la bandelette. - Les corticoïdes représentent la source majeure d’hyperglycémie chez le patient cancéreux. Quand il est possible de les éviter chez les patients à tendance hyperglycémique, cela est préférable.
Soigner
(0)
- Adaptation du traitement hypoglycémiant / antihyperglycémiant en fonction de la glycémie - La metformine est déconseillée en cas de traitement par cisplatine - Préférer une insulinothérapie provisoire aux traitements oraux, plus facile à adapter en cas de variations importantes de la glycémie - Protocole d’insulinothérapie rapide (glycémie (mg/dL) - ActrapidR (Unités)) : < 180 mg/dL- 0 unité ; 180-200 mg/dL - 4 unités ; 200-300 mg/dL - 6 unités ; 300-350 mg/dL - 8 unités ; 350-400 mg/dL - 10 unités
(1)
La prise en charge est individuelle et rejoint la prise en charge habituelle du patient non cancéreux
Évaluer
(0)
Pour les thérapies ciblées par voie orale, en cas d’hyperglycémie persistante supérieure à 2,50g/L, malgré un traitement antihyperglycémiant bien conduit, une interruption provisoire ou définitive du traitement incriminé pourra être envisagée par le spécialiste, au cas par cas.
(1)
En cas de mise en place d’un traitement hypoglycémiant/antihyperglycémiant : - Le patient doit savoir reconnaitre des symptômes d’hypoglycémie : baisse d’énergie soudaine, pâleur, sueurs, tachycardie, tremblements, faim impérieuse. - La surveillance glycémique doit être accrue en cas de vomissements ou d’anorexie qui peuvent provoquer des hypoglycémies et déstabiliser le traitement. - Education du patient à l’autosurveillance glycémique, à noter sur un carnet de suivi pour permettre l’évaluation des résultats et l’identification d’éventuel facteurs de déséquilibre. Chez tous les patients recevant un anticancéreux susceptible de modifier la glycémie (y compris chez le patient non diabétique) : - Examen clinique, glycémie à jeun et bilan lipidique tous les mois en début de traitement, puis tous les 6 mois à 1 an - Surveillance de l’HbA1C tous les 6 mois