Kérato-acanthomes et carcinomes épidermoïdes

Terrain favorisant

Photo-exposition, âge élevé. L’incidence est significativement diminuée en cas d’association de l’inhibiteur de BRAF à un inhibiteur de MEK.

Mécanisme d'action

L’inhibition de BRAF entraînerait une activation paradoxale de la voie des MAP kinase dans ces cellules dans les kératinocytes de type « BRAF sauvage » (non porteur de la mutation V600), provocant un signal de prolifération.

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Diagnostique

Signes cliniques

Tumeur épithéliale bénigne Initialement : papule lisse erythémato-squameuse Evolution de manière brutale en tumeur nodulaire violacée symétrique, bien limitée « posée sur la peau », ce nodule présente alors un cratère central rempli de matériel corné (kératine) avec un aspect de croûte.

Histoire naturelle

Apparition assez précoce entre 6 et 18 semaines après le début du traitement par anti-BRAF, majoritairement avant 12 semaines. Absence de données sur la résolution spontanée en cas d’arrêt du traitement (l’arrêt n’est pas préconisé).

Echelle de sévérité

Complications

Evolution purement locale, parfois destructrice, récidivante

Prise en charge

Traitement symptomatique

Prise en charge spécialisée - Exérèse chirurgicale avec marges adaptées - En cas de lésions trop nombreuses : cryothérapie, électrocautérisation, thérapie photodynamique, application locale de cytotoxique (5FU – imiquimod) - Recherche et exérèse d’éventuels carcinomes épidermoïdes viscéraux ou muqueux, notamment ORL

Traitement étologique

L’arrêt ou la réduction de posologie n’est pas préconisée.

Mesures préventives

Mesures de photoprotection large UVA et UVB combinés

Galerie photos

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Infirmier

Mesures préventives générales

Echelle de sévérité

Prise en charge

Informer

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Rappeler l'importance de la protection solaire (crème d'indice élevé (>30) UVA et UVB + port de vêtements longs), les UV étant un facteur favorisant l'apparition des lésions cutanées, et d'éviter l'exposition aux heures chaudes (12h-16h) en cas de prise de vismodegib ou anti-BRAF.

Prévenir
Soigner

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Dès l'apparition d'une ou plusieurs lésions verruqueuses rapidement croissantes, une consultation dermatologique doit être proposée. Exérèse chirurgicale dans la majorité des cas. En cas de lésion minime et isolée, le spécialiste pourra proposer un traitement de type cryothérapie, électrocautérisation ou fulguration. En cas de lésions multiples empêchant la chirurgie, d'autres options seront proposées par le spécialiste (cryothérapie, électrocautérisation, application locale d'une crème à base de 5-FU ou imiquimod, etc).

Évaluer

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La fréquence de la surveillance doit être augmentée chez les patients ayant déjà présenté un kérato-acanthome ou un CEC (risque de récidive chez environ un patient sur deux), les patients à la peau claire et les patients qui se sont beaucoup exposés au soleil au cours de leur vie (même avant la mise sous traitement). Surveillance dermatologique à vie recommandée. Surveiller les zones de peau photo-exposées, mais aussi les zones à l'abri du soleil, le cuir chevelu et les muqueuses (notamment ORL).