Lynparza

Mode d'action:

L'olaparib est un puissant inhibiteur des enzymes poly (ADP-ribose) polymérase humaines (PARP-1, PARP-2 et PARP-3). Les PARP sont nécessaires à la réparation efficace des cassures simple brin de l’ADN. Il a été montré que l'olaparib inhibait la croissance de certaines lignées de cellules tumorales in vitro et la croissance tumorale in vivo soit en monothérapie soit en association avec des chimiothérapies de référence. Un aspect important de la réparation induite par la PARP est qu’après la modification de la chromatine, la PARP s’automodifie et se dissocie de l’ADN pour faciliter l’accès aux enzymes nécessaires à la réparation par excision de base (BER). Quand l'olaparib est lié au site actif de la PARP associé à l’ADN, il empêche la dissociation de la PARP et la piège sur l’ADN, bloquant ainsi le processus de réparation. Dans les cellules en réplication, cela conduit à des cassures double brin de l’ADN.

Posologie:

Formulation gélule : 400 mg (4 comprimés) prise deux fois par jour, soit une dose quotidienne totale de 800 mg. Formulation comprimé : 300 mg (deux comprimés de 150 mg) prise deux fois par jour, soit une dose quotidienne totale de 600 mg. Le comprimé de 100 mg est disponible en cas de réduction de dose. Lynparza comprimés ne doit pas être substitué par Lynparza gélules sur une base de milligramme à milligramme en raison des différences de posologie et de biodisponibilité de chaque formulation. Les patientes doivent commencer le traitement au plus tard 8 semaines après la fin de leur traitement à base de platine.

DCI:

Olaparib

Voie de signalisation ciblée:

Réparation de l'ADN médiée par PARP

[VIDEO]

Classe thérapeutique:

Inhibiteur de PARP

Temps de traitement:

Jusqu'à progression tumorale ou toxicité intolérable

RCP:

[DOC] Lynparza comprimé 100, 150 mg EMA 2024-03-24

Mode de prise:

Voie orale

Compte tenu de l’effet de la nourriture sur l’absorption de l’olaparib, les patientes doivent prendre Lynparza au moins une heure après la prise de nourriture et s’abstenir de manger pendant de préférence au moins les deux heures suivantes.

Gélule:

Indications:

Cancer de l'ovaire

Indiqué en comprimés, en monothérapie :
  •  traitement d’entretien des patientes adultes atteintes d’un cancer épithélial avancé (stades FIGO III et IV) de haut grade de l'ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif avec mutation des gènes BRCA1/2 (germinale et/ou somatique) et qui sont en réponse partielle ou complète à une première ligne de chimiothérapie à base de platine.
  • traitement d'entretien des patientes adultes atteintes d’un cancer épithélial de haut grade de l'ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif, récidivant et sensible au platine et qui sont en réponse (complète ou partielle) à une chimiothérapie à base de platine.
Indiqué en comprimés, en association au bevacizumab :
  • traitement d’entretien des patientes adultes atteintes d’un cancer épithélial avancé (stades FIGO III et IV) de haut grade de l'ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif et qui sont en réponse partielle ou complète à une première ligne de traitement associant une chimiothérapie à base de platine au bévacizumab et dont le cancer est associé à un statut positif de la déficience en recombinaison homologue (HRD), défini par une mutation des gènes BRCA1/2 et/ou une instabilité génomique
Indiqué en gélules, en monothérapie :
  • pour le traitement d'entretien des patientes adultes atteintes d’un cancer épithélial séreux de haut grade de l'ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif, récidivant et sensible au platine avec une mutation du gène BRCA (germinale et/ou somatique) et qui sont en réponse (réponse complète ou réponse partielle) à une chimiothérapie à base de platine.

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Cancer du sein

Indiqué en comprimés : Lynparza est indiqué en monothérapie pour le traitement des patients adultes atteints d’un cancer du sein localement avancé ou métastatique HER2-négatif et présentant une mutation germinale des gènes BRCA1/2. Les patients doivent avoir été précédemment traités avec une anthracycline et un taxane au stade (néo)adjuvant ou métastatique sauf si les patients n’étaient pas éligibles à ces traitements. Les patients atteints d’un cancer du sein récepteurs hormonaux (RH)-positifs doivent également avoir présenté une progression pendant ou après une hormonothérapie antérieure ou être considérés comme non éligibles à l’hormonothérapie.

Adénocarcinome du pancréas

Indiqué en comprimés : est indiqué en monothérapie pour le traitement d'entretien des patients adultes atteints d'un adénocarcinome du pancréas métastatique avec mutation germinale des gènes BRCA1/2et dont la maladie n'a pas présenté de progression après au moins 16 semaines d'une chimiothérapie de première ligne à base de platine.

Cancer de la prostate

Indiqué en comprimés, en monothérapie : Lynparza est indiqué en monothérapie pour le traitement des patients adultes atteints d'un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, avec mutation des gènes BRCA1/2(germinale et/ou somatique) et qui ont progressé après un traitement antérieur incluant une hormonothérapie de nouvelle génération. Indiqué en comprimés, en association à l'albitérone et la prednisolone ou la prednisone : Lynparza est indiqué pour le traitement des patients adultes atteints d’un CPRCm pour lesquels la chimiothérapie n’est pas cliniquement indiquée.

Effets indésirables les plus fréquents:

Principaux Effets Indésirables:

Liste exhaustive des effets indésirables

Anomalies biologiques et métaboliques

Hématotoxicité

Toxicités cutanées et muqueuses

  • - Eruption cutanée

Toxicités générales

  • - Asthénie
  • - Céphalées
  • - Toux
  • - Vertiges

Toxicités ORL

Toxicités pulmonaires

  • - Dyspnée
  • - Pneumopathie médicamenteuse

OTHER / UNDEFINED

Interactions médicamenteuses :

La co-administration avec des agents de chimiothérapie peut prolonger la myélosuppression. La dose recommandée de Lynparza en monothérapie n’est pas adaptée pour une association avec d’autres médicaments anticancéreux. Inhibiteurs du CYP3A4 et de la PgP susceptibles d'augmenter les concentrations d'olaparib : ketoconazole, itraconazole, posaconazole, voriconazole, télithromycine, clarithromycine, néfazodone, ritonavir, atazanavir, saquinavir, darunavir, indinavir, nelfinavir, erythromicine Inducteurs du CYP3A4 et de la PgP susceptibles de diminuer les concentrations d'olaparib : rifampicine, dexamethasone, carbamazépine, phénobarbital, phénytoine, efavirenz, nevirapine, millepertuis, fenofibrate
In vitro, l’olaparib peut être un inhibiteur de la P-gp et est un inhibiteur de BRCP, OATP1B1, OCT1 et OTC2. Il ne peut pas être exclu que l’olaparib puisse augmenter l’exposition aux substrats de la P-gp (par exemple statines, digoxine, dabigatran et colchicine), de la BRCP (par exemple méthotrexate, rosuvastatine et sulfasalazine), de l’OATP1B1 (par exemple bosentan, glibenclamide, répaglinide, statines et valsartan), de l’OTC1 (par exemple metformine) et de l’OTC2 (par exemple la créatinine sérique). En particulier, des précautions sont à prendre lorsque l’olaparib est administrée en association avec une statine.
 

Mesures associées au traitement :

Conseils de prise du traitement

  • Deux prises par jour (de préférence à la même heure)
  • Si oubli ou vomissement, ne pas reprendre de nouvelle dose et attendre l’heure de la dose suivante (sans l’augmenter)
  • Doit être pris 2h avant ou 1h après le repas
  • Ne doit pas être écrasé
  Interactions
  • les inducteurs forts du CYP3A4 (ex : carbamazepine, phenobarbital, phenytoïne, rifampicine, millepertuis)
  • les inhibiteurs modérés (verapamil, erythromycine, fluconazole) et forts (ex : ritonavir, clarithromycine, ketoconazole, voriconazole et jus de pamplemousse) du CYP3A4
  Prescription
  • Bains de bouche systématiques
  • Contraception (à poursuivre jusqu’à 1 mois de l’arrêt de l'olaparib)
  • Anti-diarrhéiques si besoin
  • Antiémétiques si besoin
  • Anti-spasmodiques si besoin
  • Céphalées : Antalgiques pallier 1 si besoin
 

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Surveillance paraclinique :

Les recommandations de surveillance :

  • Risque de syndrome myélodysplasique et leucémie aigue : surveillance de l’hémogramme
  • En cas de toux : imagerie thoracique (risque de pneumopathie interstitielle)
  En dehors d’un terrain particulier ou d’une situation à risque on pourra proposer :
  • Surveillance systématique de la numération (NFS, plaquettes) à J14, J28 puis mensuelle en absence d’anomalie et surveillance mensuelle de la fonction rénale et hépatique
 

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