
Lynparza
Mode d'action:
L'olaparib est un puissant inhibiteur des enzymes poly (ADP-ribose) polymérase humaines (PARP-1, PARP-2 et PARP-3). Les PARP sont nécessaires à la réparation efficace des cassures simple brin de l’ADN. Il a été montré que l'olaparib inhibait la croissance de certaines lignées de cellules tumorales in vitro et la croissance tumorale in vivo soit en monothérapie soit en association avec des chimiothérapies de référence. Un aspect important de la réparation induite par la PARP est qu’après la modification de la chromatine, la PARP s’automodifie et se dissocie de l’ADN pour faciliter l’accès aux enzymes nécessaires à la réparation par excision de base (BER). Quand l'olaparib est lié au site actif de la PARP associé à l’ADN, il empêche la dissociation de la PARP et la piège sur l’ADN, bloquant ainsi le processus de réparation. Dans les cellules en réplication, cela conduit à des cassures double brin de l’ADN.
Posologie:
DCI:
Olaparib
Classe thérapeutique:
Inhibiteur de PARP
Temps de traitement:
Jusqu'à progression tumorale ou toxicité intolérable
RCP:
[DOC] Lynparza comprimé 100, 150 mg EMA 2024-03-24
Mode de prise:
Voie orale
Gélule:

Indications:
Cancer de l'ovaire
- traitement d’entretien des patientes adultes atteintes d’un cancer épithélial avancé (stades FIGO III et IV) de haut grade de l'ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif avec mutation des gènes BRCA1/2 (germinale et/ou somatique) et qui sont en réponse partielle ou complète à une première ligne de chimiothérapie à base de platine.
- traitement d'entretien des patientes adultes atteintes d’un cancer épithélial de haut grade de l'ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif, récidivant et sensible au platine et qui sont en réponse (complète ou partielle) à une chimiothérapie à base de platine.
- traitement d’entretien des patientes adultes atteintes d’un cancer épithélial avancé (stades FIGO III et IV) de haut grade de l'ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif et qui sont en réponse partielle ou complète à une première ligne de traitement associant une chimiothérapie à base de platine au bévacizumab et dont le cancer est associé à un statut positif de la déficience en recombinaison homologue (HRD), défini par une mutation des gènes BRCA1/2 et/ou une instabilité génomique
- pour le traitement d'entretien des patientes adultes atteintes d’un cancer épithélial séreux de haut grade de l'ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif, récidivant et sensible au platine avec une mutation du gène BRCA (germinale et/ou somatique) et qui sont en réponse (réponse complète ou réponse partielle) à une chimiothérapie à base de platine.
Cancer du sein
Adénocarcinome du pancréas
Indiqué en comprimés : est indiqué en monothérapie pour le traitement d'entretien des patients adultes atteints d'un adénocarcinome du pancréas métastatique avec mutation germinale des gènes BRCA1/2et dont la maladie n'a pas présenté de progression après au moins 16 semaines d'une chimiothérapie de première ligne à base de platine.
Cancer de la prostate
Indiqué en comprimés, en monothérapie : Lynparza est indiqué en monothérapie pour le traitement des patients adultes atteints d'un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, avec mutation des gènes BRCA1/2(germinale et/ou somatique) et qui ont progressé après un traitement antérieur incluant une hormonothérapie de nouvelle génération. Indiqué en comprimés, en association à l'albitérone et la prednisolone ou la prednisone : Lynparza est indiqué pour le traitement des patients adultes atteints d’un CPRCm pour lesquels la chimiothérapie n’est pas cliniquement indiquée.
Effets indésirables les plus fréquents:
Principaux Effets Indésirables:
Liste exhaustive des effets indésirablesAnomalies biologiques et métaboliques
- - Fatigue
- - Neutropénie
Hématotoxicité
- - Anémie
- - Elevation de la créatinine sérique
- - Leucopénie
- - Neutropénie fébrile
- - Thrombopénie
Toxicités cutanées et muqueuses
- - Eruption cutanée
Toxicités digestives
- - Baisse d'appétit
- - Diarrhée induite par les thérapies ciblées
- - Douleur abdominale
- - Dyspepsie
- - Nausée / vomissement
Toxicités générales
- - Asthénie
- - Céphalées
- - Toux
- - Vertiges
Toxicités ORL
Toxicités pulmonaires
- - Dyspnée
- - Pneumopathie médicamenteuse
OTHER / UNDEFINED
- - Lymphopénie
- - Stomatite
Interactions médicamenteuses :
Mesures associées au traitement :
Conseils de prise du traitement
- Deux prises par jour (de préférence à la même heure)
- Si oubli ou vomissement, ne pas reprendre de nouvelle dose et attendre l’heure de la dose suivante (sans l’augmenter)
- Doit être pris 2h avant ou 1h après le repas
- Ne doit pas être écrasé
- les inducteurs forts du CYP3A4 (ex : carbamazepine, phenobarbital, phenytoïne, rifampicine, millepertuis)
- les inhibiteurs modérés (verapamil, erythromycine, fluconazole) et forts (ex : ritonavir, clarithromycine, ketoconazole, voriconazole et jus de pamplemousse) du CYP3A4
- Bains de bouche systématiques
- Contraception (à poursuivre jusqu’à 1 mois de l’arrêt de l'olaparib)
- Anti-diarrhéiques si besoin
- Antiémétiques si besoin
- Anti-spasmodiques si besoin
- Céphalées : Antalgiques pallier 1 si besoin
Surveillance paraclinique :
Les recommandations de surveillance :
- Risque de syndrome myélodysplasique et leucémie aigue : surveillance de l’hémogramme
- En cas de toux : imagerie thoracique (risque de pneumopathie interstitielle)
- Surveillance systématique de la numération (NFS, plaquettes) à J14, J28 puis mensuelle en absence d’anomalie et surveillance mensuelle de la fonction rénale et hépatique