
Oncaspar
Mode d'action:
La L-asparaginase catalyse la désamination de l’asparaginase exogène en acide aspartique et ammoniaque. La déplétion de la L-asparagine dans le sérum sanguin entraîne une inhibition de la synthèse des protéines, de l’ADN et de l’ARN, particulièrement dans les blastes leucémiques qui ne peuvent plus synthétiser la L-asparagine, et subissent donc une apoptose. À l’inverse, les cellules normales sont capables de synthétiser la L-asparagine et sont moins affectées par sa suppression rapide pendant le traitement par l’enzyme L-asparaginase. La PEGylation ne modifie pas les propriétés enzymatiques de la L-asparaginase, mais elle influence la pharmacocinétique et l’immunogénicité de l’enzyme.
Posologie:
Oncaspar est généralement utilisé dans des protocoles de chimiothérapie, en association avec d’autres agents antinéoplasiques. Patients âgées de ≤ 21 ans : - Chez les patients dont la surface corporelle est supérieure ou égale à 0,6 m2 est de 2 500 U (équivalent à 3,3 ml d’Oncaspar)/m² de surface corporelle tous les 14 jours. - Chez les enfants dont la surface corporelle est inférieure à 0,6 m², la dose recommandée est de 82,5 U (équivalant à 0,1 ml d’Oncaspar)/kg de poids corporel tous les 14 jours. Adultes > 21 ans La dose recommandée est de 2 000 U/m2 tous les 14 jours. Le traitement peut être surveillé en se basant sur l’activité sérique minimale de l’asparaginase, mesurée avant la prochaine administration d’Oncaspar. Si les valeurs de l’activité de l’asparaginase n’atteignent pas les taux cibles, le remplacement par une autre préparation à base d’asparaginase peut être envisagé.
DCI:
Pégaspargase
Voie de signalisation ciblée:
Classe thérapeutique:
Enzyme
Temps de traitement:
Jusqu'à progression tumorale ou toxicité intolérable.
RCP:
[DOC] Oncaspar 750 U/ml EMA 2023-01-25
Mode de prise:
Par voie intraveineuse ou intra-musculaire (si volume<2mL chez l’enfant, 3mL chez l’adulte).
Gélule:
Indications:
Leucémie aiguë lymphoblastique B ou T
Leucémie aiguë lymphoblastique B ou T en association à d’autres agents antinéoplasiques chez les enfants et chez les patients adultes.
Effets indésirables les plus fréquents:
Principaux Effets Indésirables:
Liste exhaustive des effets indésirablesAnomalies biologiques et métaboliques
- - Dyslipidémie
- - Elévation des transaminases
- - Hyperbilirubinémie
- - Hyperlipasemie
Endocrinologie
- - Hyperglycémie
- - Pancréatite
Hématotoxicité
Toxicités cardiaques et vasculaires
Toxicités cutanées et muqueuses
- - Rash
Toxicités digestives
Toxicités générales
- - Céphalées
- - Réaction d'hypersensibilité aiguë
Toxicités pulmonaires
- - Dyspnée
- - Embolie pulmonaire
Interactions médicamenteuses :
La diminution des protéines sériques causée par Oncaspar peut augmenter la toxicité d’autres médicaments qui se lient aux protéines. En outre, en inhibant la synthèse des protéines et la division cellulaire, Oncaspar peut perturber le mécanisme d’action d’autres substances qui nécessitent une division cellulaire pour être efficaces, par exemple le méthotrexate. Le méthotrexate et la cytarabine peuvent interférer différemment : une administration antérieure de ces substances peut augmenter l’action d’Oncaspar par synergie. Si ces substances sont administrées l’une après l’autre, l’effet d’Oncaspar peut être réduit par antagonisme. Oncaspar peut interférer avec la détoxification enzymatique d’autres médicaments, particulièrement dans le foie. L’utilisation d’Oncaspar peut engendrer une fluctuation des facteurs de coagulation. Cela peut favoriser la tendance aux saignements et/ou les thromboses. La prudence est donc recommandée lors de l’administration concomitante d’anticoagulants tels que la coumarine, l’héparine, le dipyridamole, l’acide acétylsalicylique ou d’anti-inflammatoires non stéroïdiens. Lors de l’administration concomitante de glucocorticoïdes (par exemple, prednisone) et d’Oncaspar, les altérations des paramètres de coagulation (par exemple, diminution du fibrinogène et déficit en antithrombine III [ATIII]) peuvent être plus prononcées.