Xalkori

Mode d'action:

Le crizotinib est une petite molécule ayant une activité inhibitrice de l’activité tyrosine kinase de ALK, MET, ROS1 et RON. Le crizotinib inhibe donc spécifiquement et de manière dose-dépendante l’hyperactivité kinase induite par certaines protéines de fusion impliquant ALK (comme EML4-ALK et NPM-ALK), par une amplification ou une mutation activatrice de ALK ou MET, ou par une mutation activatrice de ROS1 ou RON.

Posologie:

1 gélule de 250 mg deux fois par jour en continu (500 mg par jour) Ajustement posologique en cas d'atteinte hépatique Atteinte hépatique légère (soit ASAT > limite supérieure de la normale (LSN) et bilirubine totale ≤ LSN soit toute valeur d’ASAT et bilirubine totale > LSN mais ≤ 1,5 × LSN) : aucun ajustement posologique recommandé Atteinte hépatique modérée (toute valeur d’ASAT et bilirubine totale > 1,5 × LSN et ≤ 3 × LSN) : 200 mg deux fois par jour. Atteinte hépatique sévère (toute valeur d’ASAT et bilirubine totale > 3 × LSN) : 250 mg une fois par jour  Palier de réduction de dose : 1ère réduction : 200 mg deux fois par jour. 2ème réduction : 250 mg une fois par jour Arrêt du traitement si le patient ne tolère pas 250 mg une fois par jour

DCI:

Crizotinib

Voie de signalisation ciblée:

ALK, MET, ROS1, RON

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Classe thérapeutique:

Inhibiteur de tyrosine kinase

Temps de traitement:

En continu jusqu’à progression ou toxicité inacceptable

RCP:

[DOC] Xalkori 200 mg, 250mg EMA 2022-12-02

Mode de prise:

Voie orale : les gélules doivent être avalées entières, de préférence avec de l’eau et ne doivent pas être écrasées, dissoutes ou ouvertes. Elles peuvent être prises pendant ou en dehors des repas.

Gélule:

Indications:

Cancer du poumon non à petites cellules ALK-positif ou ROS1-positif

Cancer du poumon non à petites cellules anaplastic lymphoma kinase (ALK)-positif et avancé en première ligne de traitement chez les patients adultes. Cancer du poumon non à petites cellules anaplastic lymphoma kinase(ALK)-positif et avancé chez les patients adultes ayant reçu au moins un traitement antérieur. Cancer du poumon non à petites cellules ROS1(Proto-Oncogene 1, Receptor Tyrosine Kinase)-positif et avancé.

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Tumeur Myofibroblastique Inflammatoire

Tumeur Myofibroblastique Inflammatoire (TMI) anaplastic lymphoma kinase (ALK)-positive non résécable en rechute ou réfractaire chez les patients âgés de 6 à 18 ans

Effets indésirables les plus fréquents:

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Principaux Effets Indésirables:

Liste exhaustive des effets indésirables

Anomalies biologiques et métaboliques

Toxicités cardiaques et vasculaires

Toxicités digestives

Toxicités générales

Toxicités pulmonaires

Interactions médicamenteuses :

Inhibiteurs puissants du CYP3A4 susceptibles d’augmenter les concentrations de crizotinib : atazanavir, indinavir, nelfinavir, ritonavir, cobicistat, saquinavir, itraconazole, kétoconazole, voriconazole, clarithromycine, télithromycine troléandomycine, érythromycine jus de pamplemousse Inhibiteurs modérés du CYP3A4 : la prudence est recommandée en cas d’administration concomitante de crizotinib et des inhibiteurs modérées du CYP3A Inducteurs puissants du CYP3A4 susceptibles de diminuer les concentrations de crizotinib : rifampicine, carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, rifabutine, rifampicine, et millepertuis Interactions susceptibles de diminuer les concentrations de crizotinib : antihistaminiques H2 (cimétidine, ranitidine) et inhibiteurs de pompe à proton (oméprazole, ésoméprazole, pantoprazole, lansoprazole et dexlansoprazole, etc) Interactions susceptibles de prolonger l’intervalle QTc : anti arythmiques de classe IA (quinidine, procainamide), de classe III (amiodarone, sotalol, etc), neuroleptiques allongeant l’intervalle QTc (chlorpromazine, haloperidol, mesoridazine, pimozide, thioridazine), le Citalopram, les macrolides (clarithromycin, telithromycin)

Mesures associées au traitement :

Conseils de prise du traitement - Prise orale, de préférence avec de l’eau, deux fois par jour - Au cours ou en dehors d'un repas, idéalement de la même façon et à la même heure - Les gélules doivent être avalées entières (ni écrasées, ni dissoutes ou ouvertes)   En cas d'oubli

  • Ne dépassant pas 6 heures après l’heure habituelle : prendre immédiatement la dose oubliée
  • Au-delà de 6h : ne pas prendre la dose, poursuite selon schéma habituel
  Interactions - Pamplemousse, millepertuis - Inhibiteurs/inducteurs du CYP3A : Imidazolés, antirétroviraux, macrolides, rifampicine, inhibiteurs de protéases, certains antiépileptiques, fénofibrate, certaines statines - Modificateurs du pH gastrique : IPP, anti-H2 - Médicaments bradycardisants (bêtabloquants, digoxine, inhibiteurs calciques), pouvant entrainer un allongement du QT ou pourvoyeurs de torsades de pointe (quinidine, amiodarone, sotalol, moxifloxacine, antipsychotiques)   Prescription - Anti-diarrhéiques et anti-émétiques systématiques - Contraception efficace pendant le traitement et 90 jours minimum après la fin   Informations supplémentaires - Surveillance régulière de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle (bradycardie asymptomatique) - Surveillance concernant l’apparition de signes infectieux ou de fièvre (neutropénie) - L’apparition, la modification ou l’aggravation de symptômes respiratoires doivent faire rechercher une pneumopathie interstitielle - Examen ophtalmologique si apparition ou modification de symptômes visuels  

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Surveillance paraclinique :

Il est recommandé de surveiller - Le bilan hépatique (hépatotoxicité) - La NFS (neutropénie) - L’ECG et les électrolytes chez les patients à risque : QTc allongé, médicaments associés pouvant allonger l’intervalle QT, pathologie cardiaque et/ou des troubles électrolytiques préexistants (allongement du QTc et bradycardie) - La fonction rénale et le ionogramme chez les patients à risque de déshydratation (toxicité gastro-intestinale) - L’imagerie pulmonaire chez les patients qui présentent de manière inexpliquée de nouveaux symptômes respiratoires ou une modification ou l’aggravation de symptômes respiratoires préexistant (Pneumopathie interstitielle)   En dehors de situations à risque ou de terrain particulier, on pourra proposer  - Avant l’initiation du traitement : NFS, bilan hépatique, ionogramme sanguin, calcium, magnésium, créatininémie, ECG - Bilan hépatique une fois par semaine pendant les 2 premiers mois - J1, J15, J28 puis tous les mois : NFS, bilan hépatique, ionogramme sanguin, calcium, magnésium, urée, créatinine - Surveillance périodique des ECG (tous les 3-6 mois)  

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