
Jakavi
Mode d'action:
Le ruxolitinib est un inhibiteur non spécifique de Jak2, mais aussi à moindre degré de Jak1. De par son action sur la voie JAK-STAT, le ruxolitinib possède des propriétés immunosuppressives.
Posologie:
Myélofibrose : 15 mg toutes les 12 heures (si plaquettes entre 100 et 200G/L) ou 20mg toutes les 12 heures (si plaquettes >200G/L), par voie orale, à adapter en fonction de la NFS Maladie de Vaquez : 10mg toutes les 12 heures, par voie orale, à adapter en fonction de la NFS. Maladie du greffon contre hôte : 10 mg deux fois par jour ce traitement est pour des patients âgés de 12 ans et plus qui ont une réponse inadéquate aux corticostéroïdes ou à d’autres traitements systémiques NB : En cas d’arrêt de traitement, celui-ci devra être réalisé de manière progressive (possiblement associé à des corticoïdes) afin d’éviter l’effet rebond.
DCI:
Ruxolitinib
Voie de signalisation ciblée:
JAK1/JAK2
Classe thérapeutique:
Inhibiteur de protéine kinase
Temps de traitement:
Arrêt à 6 mois de traitement en l’absence de réponse. En cas de réponse au traitement, poursuite jusqu’à toxicité inacceptable (ou persistance d’une splénomégalie supérieure à 40% para rapport à la taille initiale).
RCP:
[DOC] Jakavi 5 mg, 15 mg, 20 mg EMA 2023-01-17
Mode de prise:
Voie orale, en deux prises quotidiennes
Gélule:
Indications:
Myélofibrose (MF)
Myélofibrose (MF)
Le ruxolitinib est indiqué dans le traitement de la splénomégalie ou des symptômes liés à la maladie chez l’adulte atteint de myélofibrose primitive (appelée également myélofibrose chronique idiopathique), de myélofibrose secondaire à la maladie de Vaquez (polycythémie vraie) ou de myélofibrose secondaire à la thrombocytémie essentielle.
Maladie de Vaquez (polyglobulie primitive, PV)
Maladie de Vaquez (polyglobulie primitive, PV) Le ruxolitinib est indiqué dans le traitement des adultes atteints de la maladie de Vaquez qui sont résistants ou intolérants à l’hydroxyurée.
Effets indésirables les plus fréquents:
Principaux Effets Indésirables:
Liste exhaustive des effets indésirablesAnomalies biologiques et métaboliques
- - Cytolyse hépatique
- - Elévation des transaminases
- - Hypercholestérolémie
- - Hyperlipasemie
- - Neutropénie
Hématotoxicité
- - Anémie
- - Thrombopénie
Hémorragies et troubles de la cicatrisation
- - Epistaxis
- - Hémorragie digestive
Toxicités cardiaques et vasculaires
Toxicités cutanées et muqueuses
- - Réactivation du virus varicelle-zona
Toxicités digestives
- - Constipation
- - Flatulences
Toxicités générales
- - Céphalées
- - Ecchymoses
- - Étourdissements
- - Infections
- - Prise de poids
- - Septicémie
Toxicités hépatiques
Toxicités neurologiques
- - Convulsions
- - Encéphalopathie
- - Hémorragie intracrânienne
- - Leucoencéphalopathie multifocale progressive
Toxicités pulmonaires
Toxicités rénales
OTHER / UNDEFINED
Interactions médicamenteuses :
Inhibiteurs du CYP3A4 : En cas d’administration de ruxolitinib avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4 (par exemple bocéprévir, clarithromycine, indinavir, itraconazole, kétoconazole, lopinavir/ritonavir, mibéfradil, néfazodone, nelfinavir, posaconazole, saquinavir, telaprévir, télithromycine, voriconazole, entre autres), la dose unitaire de ruxolitinib doit être diminuée d’environ 50 %, à administrer deux fois par jour. Il est nécessaire de surveiller étroitement (par exemple, deux fois par semaine) les cytopénies et d’adapter la dose en fonction de la tolérance et de l’efficacité. Inducteurs du CYP3A4 (tels que, entre autres, avasimibe, carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, rifabutine, rifampicine, extrait de millepertuis (Hypericum perforatum)) : Il est nécessaire de surveiller étroitement les patients et d’adapter la dose en fonction de la tolérance et de l’efficacité. Inhibiteurs faibles ou modérés du CYP3A4 : Aucune adaptation posologique n’est recommandée en cas d’administration concomitante de ruxolitinib avec des inhibiteurs faibles ou modérés du CYP3A4 (par exemple érythromycine). Toutefois, les cytopénies doivent être surveillées étroitement en cas d’instauration d’un inhibiteur modéré du CYP3A4. Substrats de la P-gp ou BCRP : Le ruxolitinib peut inhiber la P-glycoprotéine et la protéine de résistance au cancer du sein (BCRP) dans l’intestin. Cela peut conduire à une augmentation de l’exposition systémique aux substrats de ces transporteurs, tels que le dabigatran étexilate, la ciclosporine, la rosuvastatine et potentiellement la digoxine. La surveillance des concentrations médicamenteuses (TDM) ou la surveillance clinique de la substance affectée est conseillée.
Mesures associées au traitement :
Conseils de prise du traitement Jakavi se présente sous la forme de comprimés. Le traitement peut se prendre pendant ou en dehors des repas, en deux prises par jour. En cas d’oubli, ne pas tenter de rattraper la dose et attendre la prochaine prise prévue. Interactions En cas d’administration concomitante d’inhibiteurs puissant du CYP3A4 ou des doubles inhibiteurs du CYP2C9 et CYP3A4, entreprendre une diminution de 50 % de chaque dose de Jakavi. Prescriptions associées - Contraception efficace pendant le traitement - Arrêter l’allaitement en cas d’administration du traitement - Prophylaxie de la réactivation du VZV et/ou information du patient du risque de zona et de la nécessité de traitement rapide Informations supplémentaires - La dose de Jakavi doit être réduite de 50 % chez le patient présent une insuffisance hépatique - En cas d’insuffisance rénale légère à modérée aucune adaptation posologique n’est à envisager; en cas d’insuffisance rénale sévère, la dose doit être réduite de 50 %. Chez le patient dialysé le traitement doit être administré les jours de dialyse après la séance. - Ne pas arrêter le traitement sans l’accord du médecin hématologue en raison d’un possible effet rebond.
Surveillance paraclinique :
Recommandations de surveillance - NFS initiale avant de débuter le traitement puis régulière pouvant aller jusqu’à une surveillance bihebdomadaire en cas d’association à un inhibiteur puissant du CYP3A4. - Recherche de tuberculose active ou latente selon les pratiques de service avant d’initier le traitement. - Prévention du risque de réactivation du VHB
- AgHbS et Ac anti-Hbc
- Ne pas entreprendre de traitement en cas d’hépatite B active ou chronique nécessitant un traitement
- En cas d’hépatite B ne nécessitant pas de traitement entreprendre une surveillance d’une éventuelle réactivation par un hépatologue
- AgHbS et Ac anti-Hbc
- Ne pas entreprendre de traitement en cas d’infection par le virus de l’hépatite B sans avis auprès d’un hépatologue
- En cas d’infection par le VHB permettant l’initiation du traitement entreprendre une surveillance biologique établie par l’hépatologue