Adcetris

Mode d'action:

Adcétris est un immuno-conjugué composé d'un anticorps monoclonal chimérique (IgG1) anti-CD30 humain qui est lié par une liaison covalente à la monométhyl auristatine E (MMAE), un poison du fuseau . L’intérêt de cibler le CD30 est lié à la possibilité d’internalisation de la cible permettant de délivrer le cytotoxique dans la cellule exprimant le CD30, c'est-à-dire les cellules de lymphome hodgkinien et de lymphome anaplasique à grandes cellules.

Posologie:

1,8 mg/kg administré par perfusion intraveineuse de 30 minutes toutes les 3 semaines.
 Si le poids du patient est supérieur à 100 kg, utiliser 100 kg pour le calcul de la dose. La dose maximale recommandée est de 180 mg. Il est recommandé d’évaluer la maladie régulièrement. En cas de réponse ou de stabilisation de la maladie, un maximum de 16 cycles peuvent être administrés.

DCI:

Brentuximab vedotin

Voie de signalisation ciblée:

NA

Classe thérapeutique:

Anticorps monoclonal conjugué, Cytotoxique

Temps de traitement:

Maximum de 16 cycles

RCP:

[DOC] Adcetris 50 mg EMA 2023-03-13

Mode de prise:

Injectable en perfusion de 30 minutes (d’environ 150 ml)

Gélule:

Indications:

Lymphome de Hodgkin CD30 positif de l'adulte

Lymphome de Hodgkin CD30 positif de l'adulte :

  • en rechute ou réfractaire après greffe autologue de cellules souches (ASCT) ou après au moins deux traitements antérieurs quand l’ASCT ou une polychimiothérapie n’est pas une option de traitement.
  • En maintenance chez les patients adultes ayant un risque accru de récidive ou de progression après une greffe autologue de cellules souches (ASCT).
  • Est indiqué dans le traitement du lymphome hodgkinien (LH) CD30 positif de stade IV chez les patients adultes non précédemment traités, en association avec la doxorubicine, la vinblastine et la dacarbazine (AVD)

Lymphome anaplasique à grandes cellules systémique (LAGCs)

  • Lymphome T anaplasique à grandes cellules systémique (LAGCs) CD30+ en rechute ou réfractaire chez l’adulte.
  • est indiqué dans le traitement du lymphome anaplasique à grandes cellules systémique (LAGCs) chez les patients adultes non précédemment traités, en association avec le cyclophosphamide, la doxorubicine et la prednisone (CHP)

Lymphome T cutané (LTC) CD30+

Lymphome T cutané (LTC) CD30+ chez l’adulte après au moins un traitement systémique antérieur

Effets indésirables les plus fréquents:

Principaux Effets Indésirables:

Liste exhaustive des effets indésirables

Anomalies biologiques et métaboliques

Endocrinologie

Rhumatologie

  • - Arthralgie
  • - Douleurs dorsales
  • - Myalgies

Toxicités cutanées et muqueuses

Toxicités générales

Toxicités pulmonaires

Interactions médicamenteuses :

Molécule immunosuppressive donc à administrer avec précaution en combinaison avec d’autres drogues immunosuppressives. Interactions avec les médicaments métabolisés par la voie du CYP3A4 (inhibiteurs/inducteurs du CYP3A4) L’administration concomitante de brentuximab vedotin et de kétoconazole, un puissant inhibiteur du CYP3A4 et de la P-glycoprotéine, a augmenté d’environ 73% les taux circulants de la MMAE, l’agent antimicrotubules lié au brentuximab vedotin, sans modifier les taux circulants de brentuximab vedotin. Toutefois, l’administration concomitante de brentuximab vedotin avec de puissants inhibiteurs du CYP3A4 et de la P-glycoprotéine peut augmenter l’incidence de neutropénie. L'administration concomitante de brentuximab vedotin et de rifampicine, un puissant inducteur du CYP3A4, n’a pas modifié les taux circulants de brentuximab vedotin ; toutefois, une diminution d’environ 31% des taux circulants de la MMAE a été détectée. L'administration concomitante de midazolam, un substrat du CYP3A4, et de brentuximab vedotin n’a pas modifié le métabolisme du midazolam; le brentuximab vedotin ne devrait donc pas affecter la pharmacocinétique des médicaments qui sont métabolisés par les enzymes du CYP3A4.

Mesures associées au traitement :

Conseils de prise du traitement Absence d’horaire ni de conseil spécifique concernant l’administration du traitement. Interactions médicamenteuses Interactions avec les médicaments métabolisés par la voie du CYP3A4 (inhibiteurs/inducteurs du CYP3A4). Prescriptions associées - La prémédication n’est pas systématique; en cas de réaction liée à la perfusion, envisager pour les prochaines séances une association par corticoïdes, antihistaminiques et paracétamol. - Chez la femme en âge de procréer, il est nécessaire d’utiliser 2 méthodes de contraception efficaces pendant le traitement et les 6 mois suivants. - Envisager une prophylaxie anti-VZV et anti-pneumocystose. Informations supplémentaires - Chez les insuffisants rénaux, les insuffisants hépatiques et les patients ayant présenté une réaction liée à la perfusion, une diminution de dose de 1,2 mg/m² peut être effectuée. - Suspension de l’allaitement. - Chez l’homme, réalisation d’un CECOS avant le traitement. Recommandation de ne pas concevoir d’enfant pendant et 6 mois après le traitement.

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Surveillance paraclinique :

Recommandations de surveillance Surveillance clinique : - Surveillance digestive compte tenu du risque de pancréatite et de complications gastro-intestinales à type d’occlusion intestinale, entérocolite et ulcère. - Surveillance neurologique afin d’éliminer toute installation de neuropathie périphérique ainsi que cognitive ou comportementale pour éliminer toute suspicion de LEMP. Surveillance biologique : - NFS, ionogramme sanguin, créatininémie, bilan hépatique complet précédent chaque administration de traitement. - Prévention initiale du syndrome de lyse tumorale en cas de forte masse tumorale. - Surveillance de la glycémie chez les patients dont l’IMC est élevé. - Imagerie cérébrale (de préférence IRM) en cas de symptomatologie neurologique évocatrice de LEMP. Proposition pratique en dehors d’un terrain particulier, ou d’une situation à risque  - NFS et CRP la veille de la première injection puis hebdomadaire jusqu’au second cycle, puis la veille de chaque injection soit toutes les 3 semaines. - Bilan hépatique : ASAT, ALAT, PAL, GGT, bilirubine totale et conjuguée la veille de la première injection puis hebdomadaire le premier cycle et avant chaque injection à partir du second cycle en cas d’administration toutes les 3 semaines. - Bilan rénal et métabolique : ionogramme sanguin, urée et créatininémie la veille de la première injection puis hebdomadaire durant le premier cycle et avant chaque injection à partir du second cycle. - Glycémie à jeun le veille de chaque injection chez les patients dont l’IMC est supérieur à 25 kg/m² et sans antécédent de diabète. - Bien que le risque de pancréatite aiguë soit majoré aucune surveillance de la lipasémie ne doit être réalisée, ce taux sera évalué en fonction de la symptomatologie.  

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