Cyramza

Mode d'action:

Le récepteur du facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF) de type 2 est le médiateur-clé de l'angiogenèse induite par le VEGF. Le ramucirumab est un anticorps monoclonal humain (IgG1) dont l'action bloque spécifiquement le récepteur du VEGF de type 2 et empêche ainsi la liaison des VEGF-A, VEGF-C et VEGF-D. Le ramucirumab est un anti-angiogénique et inhibe ainsi l'activation du récepteur du VEGF de type 2 et les voies de signalisation en aval.

Posologie:

  • Cancer gastrique et adénocarcinome de la jonction gastro-oesophagienne (JGO),
    • en association avec le paclitaxel : La dose recommandée de ramucirumab est de 8 mg/kg les jours 1 et 15 d’un cycle de 28 jours avant la perfusion de paclitaxel. La dose recommandée de paclitaxel est de 80 mg/m2 administrée en perfusion intraveineuse de 60 minutes environ les jours 1, 8 et 15 d’un cycle de 28 jours.
    • En monothérapie : la dose recommandée est 8 mg/kg toutes les 2 semaines.
  • Cancer colorectal :

La dose recommandée de ramucirumab est de 8 mg/kg toutes les 2 semaines administrée en perfusion intraveineuse avant administration de FOLFIRI.

  • Cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) :
    • en association avec docétaxel : La dose recommandée de ramucirumab est de 10 mg/kg le jour 1 d’un cycle de 21 jours avant la perfusion de docétaxel. La dose recommandée de docétaxel est de 75 mg/m2 administrée en perfusion intraveineuse d’environ 60 minutes le jour 1 d’un cycle de 21 jours.
    • en association avec erlotinib : La dose recommandée de ramucirumab en combinaison avec erlotinib est de 10 mg/kg toutes les deux semaines.

DCI:

Ramucirumab

Voie de signalisation ciblée:

VEGFR-2

Classe thérapeutique:

Anticorps monoclonal, Anti-angiogénique

Temps de traitement:

Il est recommandé de poursuivre le traitement jusqu'à progression de la maladie ou survenue d'une toxicité inacceptable.

RCP:

[DOC] Cyramza 10 mg/ml EMA 2022-12-13

Mode de prise:

Après dilution, administré par perfusion intraveineuse pendant environ 60 minutes. Il ne doit pas être administré en injection intraveineuse massive ou en bolus. Pour obtenir la durée de perfusion requise d'environ 60 minutes, le débit de perfusion maximum de 25 mg/minute ne doit pas être dépassé ; en revanche, la durée de perfusion doit être augmentée. Le patient doit être surveillé pendant la perfusion pour identifier tout signe de réaction liée à la perfusion. La disponibilité d’un équipement de réanimation approprié doit être assurée.

Gélule:

Indications:

Cancer gastrique ou adénocarcinome de la jonction gastro-oesophagienne avancés, en combinaison

Cancer gastrique ou adénocarcinome de la jonction gastro-oesophagienne avancés, en association avec le paclitaxel, pour les patients adultes dont la maladie a progressé après une chimiothérapie à base de sels de platine et de fluoropyrimidine.

Cancer gastrique ou adénocarcinome de la jonction gastro-œsophagienne avancés, en monothérapie

En monothérapie, cancer gastrique ou adénocarcinome de la jonction gastro-œsophagienne avancés pour les patients adultes dont la maladie a progressé après une chimiothérapie à base de sels de platine ou de fluoropyrimidine et pour lesquels un traitement en association avec le paclitaxel n’est pas approprié.

Cancer colorectal métastatique en combinaison

Cancer colorectal métastatique (CCRM), en association avec la chimiothérapie FOLFIRI (irinotécan, acide folinique et 5¬fluorouracile), pour les patients adultes dont la maladie a progressé pendant ou après un traitement par bevacizumab, oxaliplatine et une fluoropyrimidine.

Cancer bronchique non à petites cellules

Cancer bronchique non à petites cellules localement avancé ou métastatique, en association avec le docétaxel, pour les patients adultes dont la maladie a progressé après une chimiothérapie à base de sels de platine.

 
Cancer bronchique non à petites cellules métastatique avec mutations activatrices du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR), en association avec l’erlotinib, est indiqué dans le traitement de première ligne des patients adultes atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules métastatique avec mutations activatrices du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR)

Carcinome hépatocellulaire

Carcinome hépatocellulaire en monothérapie est indiqué dans le traitement des patients adultes atteints d’un carcinome hépatocellulaire avancé ou non résécable avec une alpha-foetoprotéine sérique ≥ 400 ng/mL et ayant été antérieurement traités par sorafénib.

Effets indésirables les plus fréquents:

Principaux Effets Indésirables:

Liste exhaustive des effets indésirables

Anomalies biologiques et métaboliques

Hématotoxicité

Hémorragies et troubles de la cicatrisation

Toxicités cutanées et muqueuses

  • - Rash

Toxicités générales

  • - Céphalées
  • - Réaction liée à la perfusion

Toxicités ORL

Toxicités rénales

Interactions médicamenteuses :

Aucune interaction médicamenteuse n’a été observée entre le ramucirumab et le paclitaxel.

Les propriétés pharmacocinétiques du paclitaxel n’ont pas été affectées par l’administration concomitante du ramucirumab ; les propriétés pharmacocinétiques du ramucirumab n’ont pas été affectées par l’administration concomitante du paclitaxel.

Cependant, il y a une majoration du risque d'insuffisance cardiaque dans l'association entre le ramucirumab et le paclitaxel Si il y a présence des signes d'une insuffisance cardiaque alors un arrêt du traitement est recommandé

Les propriétés pharmacocinétiques de l’irinotécan et de son métabolite actif SN-38 n’ont pas été affectées par l’administration concomitante du ramucirumab.

Les propriétés pharmacocinétiques du docétaxel n’ont pas été affectées par  l’administration concomitante du ramucirumab.

Mesures associées au traitement :

Conseils de prise du traitement

  • La dose recommandée est de 8mg/kg les jours 1 et 15 d’un cycle de 28 jours soit tous les 15 jours
  • Réaliser une prémédication par un antihistaminique H1
  Interactions Risque hémorragique accru chez les patients sous anticoagulants ou anti-aggrégants plaquettaires   Prescriptions
  • Contraception efficace pendant le traitement et jusqu’à 3 mois après la fin du traitement pour les femmes en âge de procréer.
  • En cas d’hypertension artérielle persistante asymptomatique privilégier les inhibiteurs calciques de type dihydropyridine (ex : amlodipine) et les IEC ou ARA2 en cas de protéinurie associée.
  • En cas d’hypertension artérielle persistante symptomatique : instaurer une bithérapie d’emblée
  Informations supplémentaires
  • En cas de réaction allergique de grade 1 ou 2, administrer 20 mg de dexaméthasone (ou autre équivalent), puis majorer la prémédication des cycles ultérieurs en associant les médicaments suivants:
    • antihistaminique H1, dexaméthasone 20 mg et paracétamol.
  • Risque d’hypertension artérielle
  • Risque de retard à la cicatrisation: interrompre le traitement 4 à 6 semaines avant et après toute intervention chirurgicale
  • Risque de syndrome néphrotique
  • Risque thromboembolique
  • Risque hémorragique
  • Risque rare de perforation intestinale
 

[DOCUMENT]

Surveillance paraclinique :

Recommandation de surveillance

  • Contrôle de la tension artérielle avant chaque cycle
  • Contrôle de la protéinurie par une bandelette urinaire avant chaque cycle
  • Numération formule sanguine, plaquettes et bilan d’hémostase (TP, TCA +/- INR) chez les sujets sous anticoagulants ou présentant un risque hémorragique
  Propositions pratiques en dehors d’une situation à risque ou d’un terrain particulier
  • NFS, plaquettes toutes les 4 semaines
  • Bandelette urinaire avant chaque cycle : en cas de protéinurie > ou = à ++, dosage de la protéinurie des 24h :
    • Si protéinurie > 3g/24h : arrêt du traitement
    • Si protéinurie comprise entre 2 et 3 g/24h : interruption du traitement jusqu’à obtention d’une protéinurie< 2g/24h puis reprise à du traitement à dose réduite.
 

[DOCUMENT]