Erbitux

Mode d'action:

Le cetuximab est un anticorps monoclonal chimérique (IgG1) inhibant de manière compétitive la liaison de l’EGF au récepteur EGFR. L’inhibition de la fonction du récepteur à l’EGF permet le contrôle de nombreux processus oncogéniques et en particulier le contrôle de la prolifération cellulaire tumorale. L'engagement de l'EGFR par le cetuximab provoque son internalisation, réduisant ainsi la signalisation médiée par celui-ci. Enfin, le cetuximab lié à l'EGFR peut déclencher une cytotoxicité dépendante de l'anticorps, induisant la lyse des cellules tumorales.

Posologie:

Schéma d’administration hebdomadaire : 400 mg/m2 puis 250 mg/m2 Schéma d’administration toutes les deux semaines : 500 mg/m2. Solution intraveineuse.

DCI:

Cetuximab

Voie de signalisation ciblée:

Signalisation EGF-EGFR

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Classe thérapeutique:

Anticorps monoclonal

Temps de traitement:

RCP:

[DOC] Erbitux 5 mg/mL EMA 2022-05-25

Mode de prise:

Schéma d’administration hebdomadaire : 400 mg/m2 pendant 2 heures pour la première perfusion puis 250 mg/m2 pendant 1 heure pour les perfusions suivantes. Schéma d’administration toutes les deux semaines : 500 mg/m2 pendant 2 heures pour la première perfusion puis pendant 1 heure pour les perfusions suivantes. Solution intraveineuse. Une prémédication par un antihistaminique H1 et un corticostéroïde est recommandée au moins 1 heure avant chaque administration de cetuximab.

Gélule:

Indications:

Cancer colorectal métastatique avec gène RAS

Cancer colorectal métastatique avec gène RAS (KRAS et NRAS) de type sauvage exprimant le récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR)  En association avec une chimiothérapie à base d’irinotecan En association au FOLFOX, en 1ère ligne En monothérapie après échec d’un traitement à base d’oxaliplatine et d’irinotecan et en cas d’intolérance à l’irinotecan

Carcinome épidermoïde de la tête et du cou

Carcinome épidermoïde de la tête et du cou  En association avec la radiothérapie en cas de maladie localement avancée En association avec la chimiothérapie à base de sels de platine en cas de maladie récidivante et/ou métastatique

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Effets indésirables les plus fréquents:

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Communiquer et partager ces effets secondaires avec votre patient va lui permettre de mieux les anticiper, de mieux les accepter et donc de mieux vivre son traitement. Erbitux est un médicament qui a des effets secondaires, je vais vous parler des 7 les plus fréquents. L’un des effets secondaires est le rash acnéiforme. Pour éviter la prolifération des boutons, le patient doit impérativement éviter le soleil, éviter de se gratter car une infection pourrait survenir. En prévention, le médecin prescrira des antibiotiques locaux. Dès l’initiation du traitement, le patient doit prendre un antiobiotique de type cycline par voie orale. Dès l’apparition du rash, une crème hydratante peut être prescrite ou un antihistaminique. Même si cet effet est réversible, vivre avec ces boutons n’est pas simple. Pour mieux vivre avec, n’hésitez pas à lui donner des conseils de maquillage. Certains patients peuvent avoir la diarrhée. Elle peut être sévère, avec un risque de déshydratation et une chute du taux de magnésium. Il est important d’adapter son régime alimentaire : ne pas manger épicé, éviter les fibres et laitages et boire beaucoup. Conseillez systématiquement un antidiarrhéique et des prises de sang pour contrôler le taux de magnésium et l’état d’hydratation, qui pourront être corrigés si besoin. En cas de douleurs abdominales, un antispasmodique peut être recommandé. Autre effet, une sécheresse de la peau : la xérose. Dans tous les cas, s’assurer que le patient hydrate sa peau à l’aide d’une crème hydratante. Le patient peut présenter des fissures digitales. Une crème cicatrisante est vivement conseillée. Une paronychie peut apparaître sous ce médicament. Cet effet secondaire implique une consultation chez le dermatologue, qui traitera l’infection au nitrate d’argent, ce qui soignera la plaie et atténuera la douleur. La trichomégalie est un effet secondaire que le patient peut rencontrer. Celui-ci induit un changement de consistance et de couleur des cheveux et des poils. Informez le patient, cet effet est réversible après arrêt du traitement. Une kératite peut apparaître. Les cils s’allongent vers l’intérieur de l’œil et peuvent irriter la cornée. Il est alors nécessaire de faire régulièrement couper les cils, afin de limiter les risques d’infection et de gêne.  

Principaux Effets Indésirables:

Liste exhaustive des effets indésirables

Anomalies biologiques et métaboliques

Toxicités digestives

Toxicités générales

Toxicités ophtalmologiques

Interactions médicamenteuses :

En association avec le thalidomide, le risque thromboembolique peut être accru. En association avec une chimiothérapie à base de sels de platine, la fréquence des leucopénies sévères ou des neutropénies sévères peut être accrue. En association avec les fluoropyrimidines, la fréquence des ischémies cardiaques ainsi que de la fréquence du syndrome main-pied peuvent être accrues. En association avec la capécitabine et l'oxaliplatine (XELOX), la fréquence des diarrhées sévères peut être accrue. En association avec un inhibiteur de la pompe à proton (omeprazole, panzoprazole, etc), le risque d’hypomagnésémie peut être accru.

Mesures associées au traitement :

Conseils de prise du traitement  - 1 fois par semaine, intraveineux - Dose de charge : 400 mg /m2 sur 2h (vitesse max : 5 mg/min), puis 250 mg / m2 / semaine sur 1h - En cas d’arrêt de plus de 2 semaines, nouvelle dose de charge   Interactions  - Majoration des effets secondaires digestifs de la chimiothérapie en cas d’association - Tabac, alcool (majoration des ulcérations buccales)   Prescription  - Prémédication par antihistaminique et corticoïdes au moins 1h avant - Antibiotique (cycline) pendant 1-2 mois, puis à réévaluer selon la toxicité cutanée - Emollient systématique - Dermocorticoïdes 1% si toxicité cutanée de grade 2 - Bains de bouche au bicarbonate de sodium 0,9% - Anti-diarrhéiques systématiques - Mesures de contraception efficaces pendant le traitement et jusqu’à 2 mois après son arrêt   Informations supplémentaires - Médicament photo-sensibilisant : photoprotection - Hygiène cutanée et des ongles - Prévenir le patient des possibles modifications de texture et coloration capillaire - Surveillance de la pousse des cils (hypertrichose, risque de kératite)  

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Surveillance paraclinique :

Les recommandations de surveillance  - Surveillance étroite pendant la première perfusion (choc anaphylactique), puis pendant 1h minimum notamment en cas d’antécédents cardio-pulmonaires - Ionogramme et fonction rénale chez les patients à risque de déshydratation - Bilan hépatique en cas d’antécédent de troubles hépatiques ou de traitements hépatotoxiques concomitants - Surveillance biologique adaptée à la chimiothérapie en cas d’administration concomitante   Proposition pratique en dehors d’un terrain particulier, ou d’une situation à risque  - En monothérapie, à J1 puis toutes les 2 cures : NFS, ionogramme, urée, créatinine, magnésémie, calcémie, ASAT, ALAT, PAL, GGT, bilirubine - En cas de chimiothérapie associée, à J1 puis tous les 15 ou 21 jours selon les schémas : NFS, ionogramme, urée, créatinine, magnésémie, calcémie, ASAT, ALAT, PAL, GGT, bilirubine  

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