Gazyvaro

Mode d'action:

L'obinutuzumab est un anticorps monoclonal modifié par glyco-ingénierie (IgG1) qui se lie à la molécule CD20. La molécule CD20, dont la fonction reste mal connue est exprimée par la plupart des lymphocytes B en dehors des cellules primitives de la lignée B et des plasmocytes. Le CD20 n'est pas internalisé et il n'existe pas de forme soluble, ce qui en fait une cible parfaite pour un anticorps monoclonal thérapeutique. La glyco-ingénierie du fragment Fc de l'obinutuzumab se traduit par une affinité plus élevée pour les récepteurs FcɣRIII à la surface des cellules immunitaires effectives, telles que les cellules tueuses naturelles (NK), les macrophages et les monocytes. Le mode d'action de l'obinutuzumab serait multiple. L'obinutuzumab agirait par cytotoxité cellulaire dépendante des anticorps (ADCC) et par phagocytose cellulaire dépendante des anticorps (ADCP). Il agirait également par cytotoxicité dépendante du complément (CDC).

Posologie:

Pour le premier cycle de traitement de 28 jours : 1 000 mg répartis sur J1 et J2, puis 1000mg à J8 et J15. Deux poches de perfusion doivent être préparées pour la perfusion à J1 et J2 (100 mg à J1 et 900 mg à J2). Si la première poche a été entièrement perfusée sans modification de la vitesse de perfusion ni interruption de la perfusion, la seconde poche peut être administrée le même jour (report de dose inutile, et pas de nécessité de répéter la prémédication) à condition de disposer de suffisamment de temps, de réunir les conditions nécessaires et de pouvoir assurer une surveillance médicale pendant toute la durée de la perfusion. En cas de modification de la vitesse de perfusion ou d'interruption de la perfusion au cours de l'administration des 100 premiers mg, la seconde poche doit être administrée le lendemain. Pour les cycles de 2 à 6, la dose recommandée de Gazyvaro est de 1000 mg administrés à J1 de chaque cycle de traitement. Dose de Gazyvaro à administrer pendant 6 cycles de traitement de 28 jours chacun pour les patients atteints de LLC
Cycle
Jour du traitement
Dose de Gazyvaro
Cycle 1
J1
100 mg
J2 (ou J1 suite)
900 mg
J8
1000 mg
J15
1000 mg
Cycles 2 – 6
J1
1000 mg
Si une dose prévue de Gazyvaro est omise, elle doit être administrée dès que possible, sans attendre la dose suivante prévue. L'intervalle prévu entre les administrations de Gazyvaro doit être maintenu.
Un traitement prophylactique par une hydratation appropriée et l’administration d’uricostatiques (par exemple, allopurinol) 12 à 24 heures avant l'instauration du traitement est recommandé chez les patients ayant un nombre élevé de lymphocytes circulants (> 25 x 10⁹l) afin de réduire le risque de syndrome de lyse tumorale.
Prophylaxie et prémédication pour les réactions liées à la perfusion : Une hypotension, l'un des symptômes de réactions liées à la perfusion, peut se produire au cours des perfusions intraveineuses de Gazyvaro. La suspension des traitements antihypertenseurs doit donc être envisagée 12 heures avant chaque perfusion de Gazyvaro, ainsi que pendant toute la durée de la perfusion et pendant la première heure suivant la fin de l'administration (voir rubrique 4.4 du RCP). Lymphome folliculaire : Dose de Gazyvaro à administrer pendant le traitement d’induction, suivi du traitement d’entretien.
Cycle
Jour du traitement
Dose de Gazyvaro
Cycle 1
J1
1000 mg
J8
1000 mg
J15
1000 mg
Cycles 2 – 6
J1
1000 mg
 

DCI:

Obinutuzumab

Voie de signalisation ciblée:

CD20

[VIDEO]

Classe thérapeutique:

Anticorps monoclonal

Temps de traitement:

Dose d'entretien jusqu'à progression de la maladie ou pour une durée maximale de deux ans, ou jusqu'à survenue d'une toxicité inacceptable.

RCP:

[DOC] Gazyvaro 1 000 mg EMA 2023-11-20

Mode de prise:

Solution à diluer pour perfusion Liquide limpide, incolore à légèrement brunâtre

Gélule:

Indications:

Leucémie lymphoïde chronique (LLC)

En association au chlorambucil pour le traitement des patients adultes atteints de leucémie lymphoïde chronique (LLC) non précédemment traités, et présentant des comorbidités les rendant inéligibles à un traitement à base de fludarabine à pleine dose

Lymphome folliculaire (LF)

En association à la bendamustine en induction, suivi d’un traitement d’entretien par Gazyvaro, chez des patients atteints de lymphome folliculaire (LF) en cas de non-réponse ou de progression, pendant ou dans les 6 mois suivant un traitement incluant du rituximab.

Lymphome folliculaire (LF) avancé

Lymphome folliculaire (LF) avancé non précédemment traités, associé à une chimiothérapie en induction, suivi d'un traitement d'entretien chez les patients répondeurs

Effets indésirables les plus fréquents:

Principaux Effets Indésirables:

Liste exhaustive des effets indésirables

Anomalies biologiques et métaboliques

Hématotoxicité

Rhumatologie

Toxicités cardiaques et vasculaires

Toxicités cutanées et muqueuses

Toxicités digestives

Toxicités générales

Toxicités osseuses

Toxicités pulmonaires

OTHER / UNDEFINED

Interactions médicamenteuses :

Aucune étude d'interaction n'a été réalisée. Interactions pharmacocinétiques L’obinutuzumab n'est pas un substrat, ni un inhibiteur ni un inducteur des enzymes du cytochrome P450 (CYP450), de l'uridine diphosphate glucuronyltransférase (UGT), des transporteurs tels que la glycoprotéine-P. Par conséquent, aucune interaction pharmacocinétique n’est attendue avec des médicaments connus pour être métabolisés par ces systèmes enzymatiques. Interactions pharmacodynamiques La vaccination par des vaccins vivants atténués n'est pas recommandée au cours du traitement et tant que la déplétion lymphocytaire B persiste, en raison de l'effet immunosuppresseur de l’obinutuzumab.

Mesures associées au traitement :

Conseils de prise du traitement Administration dans un environnement médicalisé avec possibilité de mesures de réanimation Interactions Aucune interaction pharmacologique n’est attendue avec ce traitement. Prescriptions - Prévention du syndrome de lyse par uricostatique ou urate-oxydase en association à une hyperhydratation 12 à 24 heures précédant l’administration de Gazyvaro en cas de lymphocytose circulante supérieure à 25 G/L et de clairance de la créatininémie inférieure à 70 ml/min. - Prévention des réactions immédiates liées à la perfusion de l’anticorps : *LLC: C1J1-J2 :

  • Corticothérapie par voie intraveineuse terminée 1 heure avant la perfusion:
    • 100 mg de PREDNISOLONE/PREDNISONE ou 80 mg de METHYLPREDNISOLONE ou 20 mg de DEXAMETHASONE.
  • Antipyrétiques per os 30 minutes avant la perfusion:
    • 1000 mg de PARACETAMOL
  • Antihistaminique par voie intraveineuse 30 minutes avant la perfusion :
    • 5mg Dexchlorphéniramine (Polaramine (R))
  Perfusions suivantes :
  • En l’absence de réaction lors des deux premières perfusions poursuivre avec l’administration de PARACETAMOL seul en suivant le précédent protocole.
  • En cas de réaction à la perfusion de grade 1 ou 2 lors des deux premières perfusions, associer le PARACETAMOL et Dexchlorphéniramine en suivant le précédent protocole.
  • En cas de réaction à la perfusion de grade 3 ou chez les patients dont la lymphocytose est supérieure à 25 G/L avant la prochaine administration, associer CORTICOTHERAPIE, PARACETAMOL et Dexchlorphéniramine selon le précédent protocole.
  * Lymphome folliculaire : C1J1 :
  • Corticothérapie par voie intraveineuse terminée 1 heure avant:
    • 100 mg de PREDNISOLONE/PREDNISONE ou 80 mg de METHYLPREDNISOLONE ou 20 mg de DEXAMETHASONE.
  • Antipyrétiques per os 30 minutes avant la perfusion:
    • 1000 mg de PARACETAMOL
  • Antihistaminique par voie intraveineuse 30 minutes avant la perfusion :
    • 5 mg de Dexchlorphéniramine
  Perfusions suivantes :
  • En l’absence de réaction lors des deux premières perfusions poursuivre avec l’administration de PARACETAMOL seul en suivant le précédent protocole.
  • En cas de réaction à la perfusion de grade 1 ou 2 lors des deux premières perfusions, associer le PARACETAMOL et DIPHENYDRAMINE en suivant le précédent protocole.
  • En cas de réaction à la perfusion de grade 3 associer CORTICOTHERAPIE, PARACETAMOL et Dexchlorphéniramine selon le précédent protocole.
  Informations supplémentaire - En raison du risque d’hypotension survenant au moment de la perfusion de l’anticorps, un arrêt des thérapeutiques hypotensives doit s’envisager 12 h avant chaque perfusion, pendant et 1 heure après avoir reçu l’anticorps. - Vaccination : ne pas envisager pendant ni après le traitement en l’absence de normalisation du taux de lymphocytes B, encourager la vaccination de l’entourage proche. - Aucune adaptation posologique n’est à mener en cas d’insuffisance rénale dont la clairance est supérieure à 30ml/min. - Aucun schéma d’adaptation thérapeutique n’a été réalisé pour l’insuffisant hépatique.

[DOCUMENT]

Surveillance paraclinique :

Recommandations de surveillance  - Surveillance du syndrome de lyse les premiers jours suivant l’administration de l’anticorps comprenant une kaliémie, phosphorémie, calcémie, créatininémie ainsi qu’un dosage de l’acide urique chez les patients dont la lymphocytose est supérieure à 25 G/L - Surveillance hebdomadaire de la NFS compte tenu du risque de neutropénie et de thrombopénie - Prévention du risque de réactivation du VHB

  • AgHbS et Ac anti-Hbc
  • Ne pas entreprendre de traitement en cas d’hépatite B active ou chronique nécessitant un traitement
  • En cas d’hépatite B ne nécessitant pas de traitement entreprendre une surveillance d’une éventuelle réactivation par un hépatologue
  • En cas de suspicion clinique de LEMP, réalisation d’une imagerie par résonnance magnétique ainsi que d’une ponction lombaire avec recherche d’ADN du virus JC sur le LCR
  Proposition pratique en dehors d’un terrain particulier, ou d’une situation à risque  - NFS et CRP hebdomadaire et la veille de chaque injection - Troponine et BNP chez le patient à haut risque cardiovasculaire ou présentant des antécédent de cardiopathie - Bilan hépatique : ASAT, ALAT, PAL, GGT, bilirubine totale et conjuguée la veille de la première injection puis le jour de la seconde injection et toutes les 2 semaines et l’absence d’anomalie - Bilan rénal et métabolique : ionogramme sanguin, urée et créatininémie la veille de la première injection puis le jour de la seconde injection et toutes les 2 semaines en l’absence d’anomalie - Prévention du risque de réactivation du VHB avant initiation du traitement :
  • AgHbS et Ac anti-Hbc
  • Ne pas entreprendre de traitement en cas d’infection par le virus de l’hépatite B sans avis auprès d’un hépatologue
  • En cas d’infection par le VHB permettant l’initiation du traitement entreprendre une surveillance biologique établie par l’hépatologue
 

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