Sprycel

Mode d'action:

Le dasatinib est un inhibiteur de l'activité tyrosine kinase de l'oncoprotéine BCR-ABL. Le dasatinib est inefficace en cas de mutation T315I du domaine tyrosine kinase de Bcr-Abl. Le dasatinib inhibe également l'activité tyrosine kinase de SRC, c-KIT, des récepteurs de l'éphrine (EPH), et de PDGF β.

Posologie:

LMC en phase chronique : 100 mg par jour en 1 prise LMC en phase accélérée, la phase blastique myéloïde ou plastique lymphoïde (accélérée) et LAL Ph+ : 140 mg par jour en 1 prise Posologie pour les patients pédiatriques atteints de LMC Ph+ PC ou LAL Ph+ :

a Le comprimé n’est pas recommandé pour les patients de moins de 10 kg ; la poudre pour suspension buvable doit être utilisée chez ces patients.
Posologie à adapter en cas d’intolérance ou d’évènement indésirable : arrêt transitoire et reprise du traitement à la même posologie (ou dose réduite en fonction de la sévérité de l’évènement indésirable).

DCI:

Dasatinib

Voie de signalisation ciblée:

Bcr-Abl, SRC, c-KIT, EPHR, PDGFb

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Classe thérapeutique:

Inhibiteur de tyrosine kinase

Temps de traitement:

Arrêt du traitement si progression de la maladie ou en l’absence de réponse satisfaisante. Arrêt du traitement en cas d’apparition d’une toxicité inacceptable.

RCP:

[DOC] Sprycel 20 mg, 50mg, 70mg, 80mg, 100mg, 140mg EMA 2022-06-17

Mode de prise:

Voie orale : à jeun ou non, sans croquer ni écraser les comprimés

Gélule:

Indications:

Leucémie myéloïde chronique (LMC) à chromosome Philadelphie (Ph+) en phase chronique

Leucémie myéloïde chronique (LMC) à chromosome Philadelphie (Ph+), en phase chronique nouvellement diagnostiquée

LMC en phase chronique, accélérée ou blastique

LMC en phase chronique, accélérée ou blastique en cas de résistance ou d’intolérance à un traitement antérieur incluant l'imatinib mésilate

Leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) et de LMC en phase blastique lymphoïde Ph+

Leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) et de LMC en phase blastique en cas de résistance ou intolérance à un traitement antérieur

Patients pédiatriques atteints de LMC Ph+ en phase chronique

LMC Ph+ en phase chronique (LMC Ph+ PC) nouvellement diagnostiquée ou LMC Ph+ PC en cas de résistance ou d’intolérance à un traitement antérieur incluant l'imatinib

Patients pédiatriques atteints de LAL Ph+

LAL Ph+ nouvellement diagnostiquée en association à une chimiothérapie

Effets indésirables les plus fréquents:

Principaux Effets Indésirables:

Liste exhaustive des effets indésirables

Anomalies biologiques et métaboliques

Hématotoxicité

Hémorragies et troubles de la cicatrisation

  • - Hémorragie locale

Toxicités cutanées et muqueuses

Toxicités générales

Toxicités hépatiques

Toxicités pulmonaires

OTHER / UNDEFINED

Interactions médicamenteuses :

Le dasatinib est substrat et inhibiteur du cytochrome P450 (CYP3A4) Inhibiteurs du CYP3A4 susceptibles d’augmenter les concentrations de dasatinib : antifongiques azolés (kétoconazole, itraconazole), macrolides (érythromycine, clarithromycine), antirétroviraux (ritonavir), amiodarone, aprépitant, jus de pamplemousse Inducteurs du CYP3A4 susceptibles de diminuer les concentrations de dasatinib : rifampicine, dexaméthasone, phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital, millepertuis Substrats du CYP3A4 à faible marge thérapeutique susceptibles d’être augmentés par le dasatinib : risque musculaire avec certaines statines (simvastatine), ergotisme avec les dérivés de l’ergot de seigle (ergotamine),  risque néphrotoxique avec certains immunosuppresseurs (ciclosporine, tacrolimus), médicaments à risque de torsades de pointes (cisapride, pimozide, antipaludéens), médicaments dépresseurs respiratoires (triazolam, midazolam) Antiacides susceptibles de diminuer l’absorption pH-dépendante du dasatinib : antihistaminiques H2  (cimétidine, ranitidine ...) et inhibiteurs de pompe à protons (oméprazole,  pantoprazole ...). Utilisation possible des antiacides à base d'hydroxide d'aluminium et/ou d'hydroxyde de magnésium en respectant un intervalle d'au moins 2h avec la prise de dasatinib  

Mesures associées au traitement :

Conseils de prise du traitement - Prise orale, une fois par jour, à heure fixe, soit le matin soit le soir - Pendant ou en dehors des repas - Ne pas écraser ou couper les comprimés - En cas d'oubli d'une prise, ne pas prendre de dose supplémentaire ni doubler la prise suivante, poursuivre selon le schéma habituel.   Interactions - Pamplemousse, millepertuis - Inhibiteurs/inducteurs du CYP3A : Imidazolés, antirétroviraux, macrolides, rifampicine, inhibiteurs de protéases, certains antiépileptiques, fénofibrate, certaines statines - Modificateurs du pH gastrique : IPP, anti-H2 (réduisent l’exposition au dasatinib) - Les antiacides peuvent être administrés au moins 2 heures avant ou 2 heures après la prise - Antiagrégants plaquettaires et anticoagulants (Majoration du risque hémorragique) - Médicaments pouvant entrainer un allongement du QT (quinidine, amiodarone, sotalol, moxifloxacine, antipsychotiques)   Prescription - Anti-diarrhéiques et anti-émétiques systématiques - Contraception efficace pendant le traitement   Informations supplémentaires - L’apparition, la modification ou l’aggravation de symptômes respiratoires doit notamment faire rechercher un épanchement pleural ou péricardique (rétention hydrique), un œdème pulmonaire, une infection pulmonaire - Surveillance régulière du poids (rétention hydrique) - Myélosuppression : risque infectieux et hémorragique - Médicament photosensibilisant  

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NetCanc_sprycel

Surveillance paraclinique :

Il est recommandé de surveiller  - La NFS (myélosuppression) :

  • 2 fois par semaine pendant 2 mois puis par mois (LMC en phase avancée ou LAL Ph+)
  • toutes les 2 semaines pendant 12 semaines puis tous les 3 mois (LMC en phase chronique)
- L’ECG et les électrolytes chez les patients à risque : QTc allongé, médicaments associés pouvant allonger l’intervalle QT, pathologie cardiaque et/ou des troubles électrolytiques préexistants (allongement du QTc) - L’échographie cardiaque avant initiation du traitement en cas de symptômes cardiaques ou présence de facteur de risque de maladie pulmonaire ou cardiaque (effets indésirables cardiaques, risque d’HTAP). - L’imagerie pulmonaire en cas de symptômes respiratoires (épanchement pleural)   En pratique, en dehors d’un terrain particulier ou d’une situation à risque on pourra proposer  - Avant l’initiation du traitement : NFS, bilan hépatique, ionogramme sanguin, calcium, magnésium, créatininémie, ECG - J1, J15, J28 puis tous les mois :
  • NFS
  • Ionogramme sanguin, calcium, magnésium, urée, créatinine
  • Bilan hépatique : ASAT, ALAT, GGT, PAL, bilirubine totale, TP
 

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