Vargatef

Mode d'action:

Inhibiteur de tyrosine kinases des récepteurs au facteur de croissance de l'endothélium vasculaire (VEGFR 1-3), des récepteurs au facteur de croissance dérivé́ des plaquettes (PDGFR α et ß) et des récepteurs au facteur de croissance des fibroblastes (FGFR 1-3). Les kinases Flt-3, Lck et SRC sont également inhibées.

Posologie:

200 mg deux fois par jour (400 mg/jour) des jours 2 à 21 d'un cycle de traitement standard de docétaxel de 21 jours. Vargatef ne doit pas être pris le jour de l'administration de la chimiothérapie par le docétaxel (= jour 1). Adaptation de dose

DCI:

Nintédanib

Voie de signalisation ciblée:

VEGFR 1-3, PDGFR α et ß, FGFR 1-3

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Classe thérapeutique:

Inhibiteur de tyrosine kinase, Anti-angiogénique

Temps de traitement:

Le nintédanib peut être continué après l'arrêt du docétaxel aussi longtemps qu'un bénéfice clinique sera observé ou jusqu'à l'apparition d'une toxicité inacceptable.

RCP:

[DOC] Vargatef 100 mg, 150 mg EMA 2023-11-13

Mode de prise:

Voie orale avec un verre d’eau, au cours des repas sans mâcher, ni écraser la capsule. Respecter un intervalle d’environ 12 heures entre les prises. Le nintédanib ne doit pas être pris le jour de l'administration de la chimiothérapie par docétaxel (= jour 1). Si une dose de nintédanib est oubliée, l'administration doit être reprise à l'heure prévue de la prise suivante, à la dose recommandée.

Gélule:

Indications:

Cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC)

Cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) localement avancé, métastatique, ou en rechute locale, de type histologique adénocarcinome, après une première ligne de chimiothérapie.

Effets indésirables les plus fréquents:

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Communiquer et partager ces effets secondaires avec votre patient va lui permettre de mieux les anticiper, de mieux les accepter et donc de mieux vivre son traitement. Le nintedanib est un médicament qui a des effets secondaires, je vais vous parler des plus fréquents. Près de 40% des patients peuvent avoir la diarrhée. Elle peut être sévère. Il est important d’adapter son régime alimentaire : ne pas manger épicé, éviter les fibres et laitages et boire beaucoup. Conseillez systématiquement un antidiarrhéique et des prises de sang pour contrôler l’état d’hydratation, qui pourra être corrigé si besoin. En cas de douleurs abdominales, un antispasmodique peut être recommandé. Le nintedanib peut induire des nausées et vomissements, avec un risque de déshydratation. Des anti-émétiques doivent donc être prescrits systématiquement. Le traitement peut élever la pression artérielle. Il est donc indispensable de contrôler la pression artérielle, idéalement par automesure, au domicile. Un traitement anti-hypertenseur devra être instauré dès que la pression artérielle dépasse 140/90, idéalement par un IEC ou un sartan. On surveillera régulièrement la bandelette urinaire, à la recherche d’une protéinurie. Le traitement peut induire des saignements (notamment des épistaxis, saignements de nez, le plus souvent sans gravité) et des troubles de la cicatrisation. Enfin, il faut surveiller régulièrement le bilan sanguin, du fait du risque de perturbations du bilan hépatique (élévation de l’activité des transaminases), et de la numération.

Principaux Effets Indésirables:

Liste exhaustive des effets indésirables

Anomalies biologiques et métaboliques

Endocrinologie

Hématotoxicité

Hémorragies et troubles de la cicatrisation

Toxicités cutanées et muqueuses

Toxicités générales

Toxicités neurologiques

Toxicités rénales

Interactions médicamenteuses :

Inhibiteurs de la P-gp pouvant augmenter l’exposition au nintédanib : inhibiteurs calciques (diltiazem, vérapamil…), antiarythmiques (amiodarone, quinidine …), statine (atorvastatine), antiagrégants plaquettaires (dipyridamole …), antiangoreux (ranolazine), macrolides (clarithromycine, érythromycine), antifongiques azolés (kétoconazole …), antirétroviraux (ritonavir …), immunosuppresseur (ciclosporine) Inducteurs de la P-gp pouvant diminuer les concentrations en nintédanib : antituberculeux (rifampicine …), antidépresseur (millepertuis), antiépileptique (carbamazépine), antirétroviraux (ritonavir …)

Mesures associées au traitement :

Conseils de prise du traitement  - Administration avec le repas et un verre d’eau en deux prises quotidiennes à 12h d’intervalle - Ne pas mâcher ou écraser les capsules - Pas de prise le jour de la chimiothérapie - En cas d’oubli d’une prise, ne pas prendre la dose oubliée et poursuivre le schéma habituel   Interactions  - Inhibiteurs/inducteurs puissants de la P-gp : erythromycine, carbamazépine, millepertuis…   Prescription  - Anti-diarrhéiques et anti-émétiques systématiques - Mesures de contraception efficaces pendant le traitement et jusqu’à 3 mois après son arrêt   Info supplémentaire  - Risque hémorragique et perturbation cicatrisation : suspendre le traitement au moins 4 semaines avant (risque hémorragique) et reprise après cicatrisation - Surveillance clinique du risque de thrombose veineuse ou artérielle

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Surveillance paraclinique :

Il est recommandé de surveiller  - Le ionogramme sanguin et la fonction rénale (troubles digestifs) - Le bilan hépatique (hépatotoxicité) - La NFS (neutropénie) en particulier si association avec le docétaxel - Le bilan de coagulation si prise de traitements anticoagulants.   En pratique, en dehors d’un terrain particulier ou d’une situation à risque on pourra proposer  - Avant l’initiation du traitement : NFS, ionogramme sanguin, magnésémie, calcémie, urée, créatininémie et bilan hépatique - Pendant le traitement, surveillance toutes les 3 semaines : NFS, ionogramme sanguin, urée, créatininémie et bilan hépatique  

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