Afinitor

Mode d'action:

L' evérolimus est un inhibiteur sélectif de mTOR (mammalian target of rapamycin - cible de la rapamycine chez les mammifères). L'activité de mTOR est dérégulée dans de nombreux types tumoraux et participe à la prolifération, à la survie cellulaire et à l'angiogénèse tumorale.

Posologie:

10 mg une fois par jour

DCI:

Evérolimus

Voie de signalisation ciblée:

PI3K AKT mTOR

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Classe thérapeutique:

Inhibiteur de mTOR

Temps de traitement:

En continu jusqu’à progression de la maladie ou toxicité inacceptable

RCP:

[DOC] Afinitor 2.5 mg, 5 mg, 10 mg EMA 2024-11-26

Mode de prise:

Par voie orale, une fois par jour à la même heure chaque jour, avec ou sans aliments. Ne pas croquer, ne pas mâcher.

Gélule:

Indications:

Cancer du rein avancé

Cancer du rein avancé chez les patients ayant progressé sous ou après une thérapie ciblée anti-VEGF

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Tumeur neuroendocrine d'origine pancréatique

Tumeur neuroendocrine du pancréas bien ou moyennement différenciée non résécable ou métastatique

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Cancer du sein avancé

Cancer du sein avancé avec récepteurs hormonaux positifs, HER2/neu négatif, en association avec l' exémestane, chez les femmes ménopausées sans atteinte viscérale symptomatique dès récidive ou progression de la maladie et précédemment traitées par un inhibiteur non-stéroïdien de l'aromatase  

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Tumeurs neuroendocrines non fonctionnelles d'origine gastro-intestinale ou pulmonaire

Tumeurs neuroendocrines non fonctionnelles d'origine gastro-intestinale ou pulmonaire chez les adultes non résécable ou métastatique, bien différenciés (grade 1 ou grade 2)

Effets indésirables les plus fréquents:

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Communiquer et partager ces effets secondaires avec votre patient va lui permettre de mieux les anticiper, de mieux les accepter et donc de mieux vivre son traitement. L'éverolimus est un médicament qui a des effets secondaires, je vais vous parler des 6 les plus fréquents. Des mucites, sous forme d’aphtes peuvent apparaître au niveau de la bouche et parfois du périnée. Il est important pour votre patient d’adapter son hygiène buccale et son régime alimentaire, si besoin des bains de bouche à base de bicarbonate pourront être prescrits. Un risque de troubles de l’humeur (dépression) peut être observé sous ce médicament, il est important de suivre régulièrement l’humeur de votre patient. Certains patients peuvent présenter une protéinurie, il est nécessaire alors de rechercher régulièrement la présence de protéines dans les urines à l’aide de bandelettes urinaires. Une dyspnée ou une toux inhabituelle doivent faire notamment évoquer une pneumopathie infiltrante diffuse. Il est donc préconisé de réaliser un scanner thoracique avant le traitement, puis en cas de symptômes respiratoires. Un avis pneumologique et une corticothérapie peuvent être nécessaires dans les formes les plus sévères. Un risque d’hyperglycémie et de dyslipidémie est observé sous ce médicament. Il est donc important de surveiller la glycémie et le bilan lipidique, et d’adapter les traitements hypoglycémiants chez les patients diabétiques. Ce médicament présente un risque accru d’infection, et des troubles de la cicatrisation, qu’il est nécessaire de surveiller.

Principaux Effets Indésirables:

Liste exhaustive des effets indésirables

Anomalies biologiques et métaboliques

Endocrinologie

Hématotoxicité

Hémorragies et troubles de la cicatrisation

Rhumatologie

  • - Arthralgie

Toxicités cardiaques et vasculaires

Toxicités générales

Toxicités hépatiques

Toxicités ORL

Toxicités pulmonaires

Toxicités rénales

Interactions médicamenteuses :

Inhibiteurs du CYP3A4 et de la PgP susceptibles d'augmenter les concentrations d' everolimus : ketoconazole, itraconazole, posaconazole, voriconazole, télithromycine, clarithromycine, néfazodone, ritonavir, atazanavir, saquinavir, darunavir, indinavir, nelfinavir, erythromicine Inducteurs du CYP3A4 et de la PgP susceptibles de diminuer les concentrations d' everolimus : rifampicine, dexamethasone, carbamazépine, phénobarbital, phénytoine, efavirenz, nevirapine, millepertuis, fenofibrate

Mesures associées au traitement :

Conseils de prise du traitement  - Prise unique, per os, tous les jours à la même heure, pendant ou en dehors des repas. Comprimés à avaler entier, avec un verre d’eau, sans être mâchés ou écrasés. - En cas d’oubli, attendre la prise suivante, ne pas doubler la dose.   Interactions  - Pamplemousse, millepertuis - Inhibiteurs/inducteurs du CYP3A : Imidazolés, antirétroviraux, macrolides, rifampicine, inhibiteurs de protéases, certains antiépileptiques, fénofibrate, certaines statines   Prescription  - Bains de bouche - Emollients - Mesures de contraception efficaces pendant le traitement   Informations supplémentaires - Photoprotection nécessaire - Vaccins vivants à éviter - Prévenir en cas de chirurgie : retard de cicatrisation possible - Risque de diabète induit et de dyslipidémie - L’apparition ou l’aggravation de signes respiratoires doit faire rechercher une pneumopathie interstitielle médicamenteuse ou infectieuse  

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Surveillance paraclinique :

Recommandations de surveillance  - NFS de référence, puis en cas de syndrome infectieux, anémique ou hémorragique - Glycémie à jeûn (et Hb glyquée si diabète connu) - Bilan lipidique - Fonction rénale et bilan hépatique avant traitement - Imagerie pulmonaire de référence, puis en cas d’apparition ou de majoration de signes et/ou symptômes respiratoires - CPK en cas de douleurs musculaires   Proposition pratique en dehors d’un terrain particulier, ou d’une situation à risque  - Surveillance à J1, J15, J30 puis tous les mois : NFS, glycémie à Jeun, cholestérolémie, triglycéridémie, urée, créatinine + clairance, protéinurie, ASAT, ALAT, PAL, GGT, bilirubine, calcémie, phosphorémie, (sérologies HBV et HCV avant traitement uniquement) - Surveillance à J1, puis tous les 3 mois lors du bilan de réévaluation ou avant en cas de signes respiratoires : imagerie thoracique - En cas de modification des signes respiratoires, éliminer une pneumopathie interstitielle  

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