
Inlyta
Mode d'action:
L’axitinib est un inhibiteur de l’angiogénèse ciblant le domaine tyrosine kinase des récepteurs au VEGF (VEGFR-1, 2, 3).
Posologie:
Chez les patients qui tolèrent la dose initiale de 5 mg d’axitinib deux fois par jour sans effet indésirable de grade supérieur à 2 (c'est-à-dire sans effet indésirable grave selon la Common Terminology Criteria for Adverse Events [CTCAE] version 3.0) pendant deux semaines consécutives, la dose peut être augmentée à 7 mg deux fois par jour, sauf si la pression artérielle du patient est > 150/90 mmHg ou si le patient reçoit un traitement antihypertenseur. Par la suite, selon les mêmes critères, chez les patients qui tolèrent 7 mg deux fois par jour, la dose d’axitinib peut être augmentée jusqu’à un maximum de 10 mg deux fois par jour. La prise en charge de certains effets indésirables peut nécessiter l’interruption temporaire ou définitive de l’administration d’axitinib et/ou une réduction de dose. Si une réduction de dose est nécessaire, la dose d’axitinib peut être diminuée à 3 mg deux fois par jour, puis si nécessaire à 2 mg deux fois par jour. Aucun ajustement de dose n’est nécessaire en fonction de l’âge, de la race, du sexe ou du poids corporel du patient. Une diminution de la dose d’axitinib chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée (Child-Pugh B : 2 mg x 2/j). Axitinib n’a pas été évalué chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh C) et ne devrait pas être prescrit dans ce contexte.
DCI:
Axitinib
Classe thérapeutique:
Inhibiteur de tyrosine kinase, Anti-angiogénique
Temps de traitement:
cons
RCP:
[DOC] Inlyta 1 mg, 3 mg, 5 mg, 7 mg EMA 2021-03-18
Mode de prise:
Voie orale deux fois par jour avec un verre d’eau pendant ou en dehors des repas (les repas riches en graisse augmentent l’exposition)
Gélule:

Indications:
Cancer du rein avancé
Cancer du rein avancé chez les patients après échec d’un traitement par sunitinib ou cytokine
Effets indésirables les plus fréquents:
Communiquer et partager ces effets secondaires avec votre patient va lui permettre de mieux les anticiper, de mieux les accepter et donc de mieux vivre son traitement. Inlyta est un médicament qui a des effets secondaires, je vais vous parler des plus fréquents. Dès les premiers jours, le traitement peut élever la pression artérielle. Il est donc indispensable de contrôler la pression artérielle, idéalement par automesure, au domicile. Un traitement anti-hypertenseur devra être instauré dès que la pression artérielle dépasse 140/90 millimètres de mercure, idéalement par un IEC ou un sartan. On surveillera régulièrement la bandelette urinaire, à la recherche d’une protéinurie. En l’absence d’hypertension et d’autre toxicité de grade 2, la posologie d’Inlyta pourra être augmentée progressivement à 7 mg deux fois par jour, puis 10 mg deux fois par jour, par palliers de 15 jours. Une diarrhée peut apparaître chez près de 30% des patients. Il est important d’adapter son régime alimentaire : ne pas manger épicé, éviter les fibres et laitages et boire beaucoup. Le patient peut présenter de l’hyperkératose. De la corne apparaît sur les zones de frottement, aux mains et aux pieds. En prévention, prévoir des soins de pédicurie et un chaussage confortable. En cas d’apparition, percer, voire décoller le toit des cloques, ce qui aura un effet antalgique immédiat et appliquer des émollients tous les jours et des kératolytiques, en général 1 jour sur 2 afin d’éviter une irritation trop importante, selon l’intensité des symptômes. En cas d’érythème douloureux (rougeur des mains et des pieds), des dermocorticoïdes pourront être prescrits. Une irritation de la peau du périnée doit aussi être recherchée systématiquement. Une hypothyroïdie peut survenir. Il faut surveiller la TSH au bilan sanguin avant le traitement, puis de manière régulière. Des modifications de la voix (devenant plus rauque) sont fréquemment observées, et ne nécessitent pas de traitement spécifique. Cet effet est réversible à l’arrêt du traitement. Beaucoup plus rarement, ce médicament peut avoir une toxicité cardiaque directe, ce qui nécessite une surveillance par échographie cardiaque avant traitement, puis tous les 3 mois ou sur signe d’appel à l’examen physique.
Principaux Effets Indésirables:
Liste exhaustive des effets indésirablesEndocrinologie
Hémorragies et troubles de la cicatrisation
- - Epistaxis
- - Hémoptysie
- - Hémorragie digestive
- - Retard à la cicatrisation
Rhumatologie
- - Arthralgie
Toxicités cardiaques et vasculaires
Toxicités cutanées et muqueuses
Toxicités digestives
- - Baisse d'appétit
- - Constipation
- - Diarrhée induite par les thérapies ciblées
- - Diarrhées
- - Douleur abdominale
- - Dyspepsie
- - Nausée / vomissement
- - Perforation gastro-intestinale
Toxicités générales
- - Asthénie
- - Céphalées
- - Toux
Toxicités neurologiques
Toxicités ORL
- - Dysgueusie
- - Dysphonie
Toxicités pulmonaires
- - Dyspnée
Toxicités rénales
OTHER / UNDEFINED
Interactions médicamenteuses :
Inhibiteurs du CYP3A4 susceptibles d'augmenter les concentrations du sunitinib : ketoconazole, itraconazole, posaconazole, voriconazole, fluconazole, télithromycine, clarithromycine, néfazodone, ritonavir, atazanavir, saquinavir, darunavir, indinavir, nelfinavir, erythromicine, amiodarone, cimétidine, diltiazem, methylprednisolone Inducteurs du CYP3A4 susceptibles de diminuer les concentrations d'everolimus : rifampicine, dexamethasone, carbamazépine, phénobarbital, phénytoine, efavirenz, nevirapine, millepertuis
Mesures associées au traitement :
Mode d’administration - Prendre avec un verre d’eau - Deux fois par jour, à environ 12h d’intervalle - Au cours ou en dehors des repas - Avaler les comprimés entiers Interactions médicamenteuses - Pamplemousse, millepertuis - Inhibiteurs/inducteurs du CYP3A : Imidazolés, antirétroviraux, macrolides, rifampicine, inhibiteurs de protéases, certains antiépileptiques, fénofibrate) Prescription - Auto-mesure de la pression artérielle à domicile - Emollients et bains de bouche (bicarbonate de sodium 0,9%) systématiques - Chaussage à adapter (risque de syndrome mains-pieds) - Anti-diarrhéiques systématiques - Anti-émétiques à la demande - Contraception
Surveillance paraclinique :
Il est recommandé de surveiller - Le risque d’effets secondaires cardiovasculaires par la prise de la tension artérielle ambulatoire et sur signes d’appel par réalisation d’un électrocardiogramme et/ou d’une ETT avec mesure de la FEVG. - La fonction rénale et la protéinurie - Le bilan hépatique et la lipase - La TSHus (risque d’hypothyroïdie) - L’imagerie pulmonaires et le bilan cardiaque en cas de symptômes respiratoires nouveaux, ou de l’aggravation d’une dyspnée existante (risque de pneumopathie infectieuse ou interstitielle) En pratique, en dehors d’un terrain particulier ou d’une situation à risque ou pourra proposer Bilan initial : - Bilan hépatique, ionogramme sanguin urée créatinine, NFS, bandelette urinaire (BU) - TSHus - ECG et ETT avec FEVG Puis surveillance tous les 15 jours à adapter selon la tolérance : - Bilan hépatique, ionogramme sanguin urée créatinine (en particulier si diarrhée) NFS - Bandelette urinaire (BU) :
- Si Protéinurie : 0, traces, ou 1+ : pas de modification du traitement
- Si Protéinurie ≥ 2+ : faire réaliser une protéinurie sur 24h, NFS, ionogramme sanguin, créatinine, clairance de la créatinine, albuminémie (+/- schizocytes, haptoglobine, bilirubine libre et LDH en raison du risque accru de micro-angiopathie thrombotique)