
Tasigna
Mode d'action:
Le nilotinib est un inhibiteur de l'activité tyrosine kinase de l'oncoprotéine BCR-ABL. Le nilotinib est inefficace en cas de mutation T315I du domaine tyrosine kinase de Bcr-Abl. Le nilotinib inhibe également l'activité proteine kinase des récepteurs PDGF, Kit et Ephedrine.
Posologie:
300mg x 2 par jour en 1ère ligne jusqu’à progression tumorale ou toxicité intolérable 400mg x 2 par jour en 2ème ligne (en cas d’échec ou d’intolérance de l’imatinib) jusqu’à progression tumorale ou toxicité intolérable Posologie à adapter en cas d’intolérance : arrêt transitoire et reprise du traitement à 400mg/j (puis réévaluer augmentation à 300mg x 2/j)
DCI:
Nilotinib
Voie de signalisation ciblée:
BCR-ABL
Classe thérapeutique:
Inhibiteur de tyrosine kinase
Temps de traitement:
Arrêt du traitement si progression de la maladie ou en l’absence de réponse satisfaisante. Arrêt du traitement en cas d’apparition d’une toxicité inacceptable.
RCP:
[DOC] Tasigna 150mg, 200mg EMA 2023-11-27
Mode de prise:
Par voie orale avec de l’eau en 2 prises par jour séparées de 12h en dehors des repas (ne pas ingérer d’aliment dans l’heure précédant la prise du médicament ni dans les 2 heures suivant la prise).
Gélule:

Indications:
Leucémie myéloïde chronique en phase chronique en 1ère ligne
Leucémie myéloïde chronique en phase chronique en 1ère ligne
Leucémie myéloïde chronique en phase chronique ou accélérée en 2ème ligne
Leucémie myéloïde chronique en phase chronique ou accélérée en 2ème ligne en cas d’échec ou d’intolérance à l’imatinib.
Effets indésirables les plus fréquents:
Principaux Effets Indésirables:
Liste exhaustive des effets indésirablesAnomalies biologiques et métaboliques
- - Créatine PhosphoKinase plasmatiques augmentées
- - Dyslipidémie
- - Elévation des transaminases
- - Fatigue
- - Gamma-glutamyltransférase augmentée
- - Hyperamylasémie
- - Hyperbilirubinémie
- - Hypercholestérolémie
- - Hyperlipasemie
- - Hypocalcémie
- - Hypokaliémie
- - Hypomagnésémie
- - Hypophosphatémie
Endocrinologie
- - Hyperglycémie
- - Pancréatite
Hématotoxicité
- - Anémie
- - Elevation de la créatinine sérique
- - Leucopénie
- - Neutropénie fébrile
- - Thrombopénie
Hémorragies et troubles de la cicatrisation
Rhumatologie
- - Arthralgie
- - Douleurs dorsales
- - Douleurs musculo-squelettiques
- - Myalgies
- - Myalgies
Toxicités cardiaques et vasculaires
Toxicités cutanées et muqueuses
- - Alopécie
- - Eczéma
- - Eruption cutanée
- - Prurit
- - Rash érythémateux
- - Sécheresse cutanée
Toxicités digestives
- - Baisse d'appétit
- - Constipation
- - Diarrhée induite par les thérapies ciblées
- - Distension abdominale
- - Dyspepsie
- - Flatulences
- - Gastrite
- - Nausée / vomissement
- - Reflux gastro-oesophagien
Toxicités générales
- - Asthénie
- - Bouffées vaso-motrices
- - Céphalées
- - Contusions
- - Fièvre / Frisson
- - Malaise
- - Perte de poids
- - Prise de poids
- - Syndrome dépressif
- - Toux
- - Vertiges
Toxicités hépatiques
Toxicités musculaires
- - Faiblesse musculaire
- - spasmes musculaires
Toxicités neurologiques
Toxicités ophtalmologiques
- - Conjonctivite
- - Irritation oculaire
- - Sécheresse oculaire
- - troubles de la vision
Toxicités ORL
Toxicités pulmonaires
- - Dyspnée
- - Pneumonie
OTHER / UNDEFINED
Interactions médicamenteuses :
In vitro, le nilotinib est un inhibiteur relativement puissant du CYP3A4, du CYP2C8, du CYP2C9, du CYP2D6 et de l’UGT1A1, avec une valeur du Ki qui est plus basse pour le CYP2C9 (Ki=0,13 microM). Inhibiteurs du CYP3A augmentent la concentration plasmatique en nilotinib. Inhibiteurs puissants du CYP3A à éviter : ritonavir, indinavir, nelfinavir, saquinavir, kétoconazole, itraconazole, voriconazole, posaconazole, troléandomycine, clarithromycine, télithromycine, boceprevir, télaprevir, mibéfradil, néfazodone, conivaptan, produits à base de pamplemousse y compris le jus de pamplemousse) Inhibiteurs modérés du CYP3A à éviter dans la mesure du possible : fluconazole, darunavir, érythromycine, diltiazem, dronédarone, atazanavir, aprépitant, amprénavir, fosamprénavir, imatinib, vérapamil, tofisopam, ciprofloxacine. Inducteurs du CYP3A : diminuent la concentration plasmatique en nilotinib. Inducteurs puissants à éviter : rifampicine, phénytoïne, carbamazépine, millepertuis, rifabutine, phénobarbital Inducteurs modérés à éviter : bosentan, nafcilline, éfavirenz, modafinil, étravirine Substrats de la glycoprotéine P (P-gp) : le nilotinib augmente la concentration plasmatique des substrats de la P-gp. Substrats de la P-gp : digoxine, colchicine, tacrolimus, quinidine, agents cytotoxiques tels que l'étoposide, la doxorubicine et la vinblastine, immunosuppresseurs, glucocorticoïdes tels que la dexaméthasone, antirétroviraux du VIH de type 1 tels que les inhibiteurs de la protéase et les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse. Anti-arythmiques et autres substances susceptibles d'allonger l'intervalle QT : Anti-arythmiques : amiodarone, disopyramide, procaïnamide, quinidine et sotalol Médicaments pouvant entraîner un allongement de l'intervalle QT : chloroquine, halofantrine, clarithromycine, dompéridone, halopéridol, méthadone et moxifloxacine.
Mesures associées au traitement :
Conseils de prise du traitement - Prise orale, avec de l’eau, en une prise par jour à heure fixe à 12h d’intervalle - En dehors des repas (à jeun 2 heures avant la prise et au moins 1 heure après) - En cas d’oubli d’une prise, ne pas prendre la dose oubliée et poursuivre le schéma habituel - Le contenu de chaque gélule peut être dispersé dans une cuillère à café de compote de pommes pour faciliter la prise Interactions - Pamplemousse, millepertuis - Inhibiteurs/inducteurs du CYP3A : Imidazolés, antirétroviraux, macrolides, rifampicine, inhibiteurs de protéases, certains antiépileptiques, fénofibrate, certaines statines - Médicaments pouvant entrainer un allongement du QT ou pourvoyeurs de torsades de pointe (quinidine, amiodarone, sotalol, moxifloxacine, antipsychotiques) Prescription - Prescription systématique d’antiémétique et d’anti-diarrhéiques - Crème émolliente - Contraception efficace pendant le traitement et jusqu’à 2 semaines après la fin Informations supplémentaires - Evaluation et prise en charge des FDR cardiovasculaires et de l’état cardiovasculaire (Evènements cardiovasculaires) - ECG avant l’instauration du traitement (Allongement du QT) - L’apparition, la modification ou l’aggravation de symptômes respiratoires doit notamment faire rechercher un épanchement pleural ou péricardique (rétention hydrique), un œdème pulmonaire, une infection pulmonaire - Surveillance régulière du poids (rétention hydrique) - Myélosuppression : risque infectieux et hémorragique
Surveillance paraclinique :
Il est recommandé de surveiller - La NFS toutes les 2 semaines pendant les 2 premiers mois puis tous les mois (toxicité hématologique) - Le bilan hépatique et la lipasémie : une fois par mois - L’ECG et les électrolytes, en particulier chez les patients à risque (QTc allongé, médicaments associés pouvant allonger l’intervalle QT, pathologie cardiaque et/ou des troubles électrolytiques préexistants) (Allongement du QTc) - La glycémie à jeun (hyperglycémies) et le bilan lipidique (augmentation du cholestérol total) avant de débuter le traitement et au cours du traitement - L’imagerie pulmonaire en cas de dyspnée : risque d’épanchement pleural sur rétention hydrosodée En pratique, en dehors d’un terrain particulier ou d’une situation à risque ou pourra proposer : - Avant l’initiation du traitement : NFS, ionogramme sanguin, magnésémie, calcémie, urée, créatininémie, bilan hépatique, lipasémie, ECG (QTc), glycémie à jeun et bilan lipidique - Pendant le traitement :
- NFS, ionogramme sanguin, magnésémie, calcémie, urée, créatininémie toutes les 2 semaines pendant les 2 premiers mois puis tous les mois
- Surveillance mensuelle : bilan hépatique et lipasémie
- A 3 mois, 6 mois puis de façon annuelle : bilan lipidique, glycémie à jeun