
Sutent
Mode d'action:
Le sunitinib est inhibiteur de l’angiogénèse ciblant le domaine tyrosine kinase des récepteurs au VEGF (VEGFR-1, 2, 3), au PDGF (PDGFRα et PDGFRβ), aux récepteurs KIT, FLT-3, CSF1R et RET
Posologie:
Cancer du rein métastatique, tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) : 50 mg/j 4 semaines sur 6 Tumeurs neuro-endocrines du pancréas : 37.5 mg/j en continu
DCI:
Sunitinib
Classe thérapeutique:
Inhibiteur de tyrosine kinase, Anti-angiogénique
Temps de traitement:
Jusqu'à progression tumorale ou apparition d'une toxicité inacceptable
RCP:
[DOC] Sutent 12,5 mg, 25mg, 37,5mg, 50mg EMA 2019-11-27
Mode de prise:
Voie orale une fois par jour à la même heure chaque jour
Gélule:

Indications:
Cancer du rein avancé ou métastatique
Cancer du rein avancé ou métastatique
Tumeurs neuroendocrines du pancréas (pNET)
Tumeurs neuroendocrines du pancréas (pNET) non résécables ou métastatiques, bien différenciées, avec progression de la maladie chez l’adulte
Tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST)
Tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) avancées non résécables et/ou métastatiques chez l’adulte, après échec d’un traitement par imatinib dû à une résistance ou à une intolérance
Effets indésirables les plus fréquents:
Communiquer et partager ces effets secondaires avec votre patient va lui permettre de mieux les anticiper, de mieux les accepter et donc de mieux vivre son traitement. Sutent est un médicament qui a des effets secondaires, je vais vous parler des plus fréquents. Dès les premiers jours, le traitement peut élever la pression artérielle. Il est donc indispensable de contrôler la pression artérielle, idéalement par automesure, au domicile. Un traitement anti-hypertenseur devra être instauré dès que la pression artérielle dépasse 140/90 millimètres de mercure, idéalement par un IEC ou un sartan. On surveillera régulièrement la bandelette urinaire, à la recherche d’une protéinurie. Une diarrhée peut apparaître chez près de 30% des patients. Il est important d’adapter son régime alimentaire : ne pas manger épicé, éviter les fibres et laitages et boire beaucoup. Le patient peut présenter de l’hyperkératose. De la corne apparaît sur les zones de frottement, aux mains et aux pieds. En prévention, prévoir des soins de pédicurie et un chaussage confortable. En cas d’apparition, percer, voire décoller le toit des cloques, ce qui aura un effet antalgique immédiat et appliquer des émollients tous les jours et des kératolytiques, en général 1 jour sur 2 afin d’éviter une irritation trop importante, selon l’intensité des symptômes. En cas d’érythème douloureux (rougeur des mains et des pieds), des dermocorticoïdes pourront être prescrits. Une irritation de la peau du périnée doit aussi être recherchée systématiquement. Une hypothyroïdie peut survenir. Il faut surveiller la TSH au bilan sanguin avant le traitement, puis de manière régulière. Le médicament fait blanchir les cheveux, et les poils. Cet effet est réversible à l’arrêt du traitement. Le Sutent peut faire jaunir la peau, en raison de l’accumulation d’un de ses excipients. Cet effet est réversible à l’arrêt du traitement. Beaucoup plus rarement, ce médicament peut avoir une toxicité cardiaque directe, ce qui nécessite une surveillance par échographie cardiaque avant traitement, puis tous les 3 mois ou sur signe d’appel à l’examen physique. Enfin, le taux de vitamine B12 et la numération doivent être surveillés. En cas de carence vitaminique, une supplémentation pourra être proposée.
Principaux Effets Indésirables:
Liste exhaustive des effets indésirablesEndocrinologie
Hématotoxicité
- - Anémie
- - Leucopénie
Hémorragies et troubles de la cicatrisation
Rhumatologie
- - Arthralgie
Toxicités cardiaques et vasculaires
Toxicités cutanées et muqueuses
- - Modification de la coloration cutanée
- - Rash
- - Syndrome mains-pieds (érythrodysesthésies palmo-plantaires)
- - Xérose
Toxicités digestives
- - Diarrhée induite par les thérapies ciblées
- - Douleur abdominale
- - Nausée / vomissement
- - Perforation gastro-intestinale
Toxicités générales
- - Céphalées
- - Tératogène
- - Vertiges
Toxicités neurologiques
Toxicités ORL
Toxicités pulmonaires
- - Dyspnée
Toxicités rénales
OTHER / UNDEFINED
Interactions médicamenteuses :
Inhibiteurs du CYP3A4 susceptibles d'augmenter les concentrations du sunitinib : ketoconazole, itraconazole, posaconazole, voriconazole, fluconazole, télithromycine, clarithromycine, néfazodone, ritonavir, atazanavir, saquinavir, darunavir, indinavir, nelfinavir, erythromicine, amiodarone, cimétidine, diltiazem, methylprednisolone Inducteurs du CYP3A4 susceptibles de diminuer les concentrations d'everolimus : rifampicine, dexamethasone, carbamazépine, phénobarbital, phénytoine, efavirenz, nevirapine, millepertuis
Mesures associées au traitement :
Conseils de prise du traitement - Selon l’indication, la dose orale recommandée est de 50 mg par jour pendant 4 semaines suivies de 2 semaines de pause, réalisant ainsi un cycle complet de 6 semaines - A prendre à heure fixe, en cours ou en dehors des repas. Ne pas écraser. Interactions médicamenteuses - Pamplemousse, millepertuis - Inhibiteurs/inducteurs du CYP3A : Imidazolés, antirétroviraux, macrolides, rifampicine, inhibiteurs de protéases, certains antiépileptiques, fénofibrate) Prescription - Auto-mesure de la pression artérielle à domicile - Emollients et bains de bouche (bicarbonate de sodium 0,9%) systématiques - Chaussage à adapter (risque de syndrome mains-pieds) - Anti-diarrhéiques systématiques - Anti-émétiques à la demande - Contraception Informations supplémentaires - Prévenir le patient du risque de changement de coloration de la peau (décoloration des peaux mélaniques, jaunissement des peaux blanches) et de décoloration des cheveux et des poils.
Surveillance paraclinique :
Il est recommandé de surveiller - Le risque d’effets secondaires cardiovasculaires par la prise de la tension artérielle ambulatoire et sur signes d’appel par réalisation d’un électrocardiogramme et/ou d’une ETT avec mesure de la FEVG. - La fonction rénale et la protéinurie - Le bilan hépatique et la lipase - La TSHus (risque d’hypothyroïdie) - L’imagerie pulmonaires et le bilan cardiaque en cas de symptômes respiratoires nouveaux, ou de l’aggravation d’une dyspnée existante (risque de pneumopathie infectieuse ou interstitielle) En pratique, en dehors d’un terrain particulier ou d’une situation à risque ou pourra proposer Bilan initial : - Bilan hépatique, ionogramme sanguin urée créatinine, NFS, bandelette urinaire (BU) - TSHus - ECG et ETT avec FEVG Puis surveillance tous les 15 jours à adapter selon la tolérance : - Bilan hépatique, ionogramme sanguin urée créatinine (en particulier si diarrhée) NFS - Bandelette urinaire (BU) :
- Si Protéinurie : 0, traces, ou 1+ : pas de modification du traitement
- Si Protéinurie ≥ 2+ : faire réaliser une protéinurie sur 24h, NFS, ionogramme sanguin, créatinine, clairance de la créatinine, albuminémie (+/- schizocytes, haptoglobine, bilirubine libre et LDH en raison du risque accru de micro-angiopathie thrombotique)