Vectibix

Mode d'action:

Le panitumumab est un anticorps monoclonal humain (IgG2) inhibant de manière compétitive la liaison de l’EGF au récepteur EGFR. L’inhibition de la fonction du récepteur à l’EGF permet le contrôle de nombreux processus oncogéniques et en particulier la prolifération cellulaire tumorale.

Posologie:

6 mg/kg toutes les deux semaines

DCI:

Panitumumab

Voie de signalisation ciblée:

Signalisation EGF-EGFR

[VIDEO]

Classe thérapeutique:

Anticorps monoclonal

Temps de traitement:

RCP:

[DOC] Vectibix 20 mg/ml EMA 2022-07-06

Mode de prise:

Voie intra-veineuse à effectuer en 60 minutes, tous les 15 jours

Gélule:

Indications:

Cancer colorectal métastatique

Cancer colorectal métastatique avec gène RAS (KRAS, NRAS) de type sauvage : • en première ligne en association avec un protocole FOLFOX ou FOLFIRI. • en seconde ligne en association avec un protocole FOLFIRI pour les patients qui ont reçu en première ligne un protocole de chimiothérapie à base de fluoropyrimidine (excluant l’irinotécan). • en monothérapie après échec des protocoles de chimiothérapie à base de fluoropyrimidine, oxaliplatine et irinotécan.

[VIDEO]

Effets indésirables les plus fréquents:

[VIDEO]

Communiquer et partager ces effets secondaires avec votre patient va lui permettre de mieux les anticiper, de mieux les accepter et donc de mieux vivre son traitement. Vectibix est un médicament qui a des effets secondaires, je vais vous parler des plus fréquents.   L’un des effets secondaires est le rash acnéiforme. Pour éviter la prolifération des boutons, le patient doit impérativement éviter le soleil, éviter de se gratter car une infection pourrait survenir. En prévention, le médecin prescrira des antibiotiques locaux. Dès l’initiation du traitement, le patient doit prendre un antiobiotique de type cycline par voie orale. Dès l’apparition du rash, une crème hydratante peut être prescrite ou un antihistaminique. Même si cet effet est réversible, vivre avec ces boutons n’est pas simple. Pour mieux vivre avec, n’hésitez pas à lui donner des conseils de maquillage. Certains patients peuvent avoir la diarrhée. Elle peut être sévère, avec un risque de déshydratation et une chute du taux de magnésium. Il est important d’adapter son régime alimentaire : ne pas manger épicé, éviter les fibres et laitages et boire beaucoup. Conseillez systématiquement un antidiarrhéique et des prises de sang pour contrôler le taux de magnésium et l’état d’hydratation, qui pourront être corrigés si besoin. En cas de douleurs abdominales, un antispasmodique peut être recommandé. Autre effet, une sécheresse de la peau : la xérose. Dans tous les cas, s’assurer que le patient hydrate sa peau à l’aide d’une crème hydratante. Le patient peut présenter des fissures digitales. Une crème cicatrisante est vivement conseillée. Une paronychie peut apparaître sous ce médicament. Cet effet secondaire implique une consultation chez le dermatologue, qui traitera l’infection au nitrate d’argent, ce qui soignera la plaie et atténuera la douleur. La trichomégalie est un effet secondaire que le patient peut rencontrer. Celui-ci induit un changement de consistance et de couleur des cheveux et des poils. Informez le patient, cet effet est réversible après arrêt du traitement. Une kératite peut apparaître. Les cils s’allongent vers l’intérieur de l’œil et peuvent irriter la cornée. Il est alors nécessaire de faire régulièrement couper les cils, afin de limiter les risques d’infection et de gêne.

Principaux Effets Indésirables:

Liste exhaustive des effets indésirables

Anomalies biologiques et métaboliques

Endocrinologie

Hématotoxicité

Hémorragies et troubles de la cicatrisation

Rhumatologie

  • - Douleurs dorsales

Toxicités cardiaques et vasculaires

Toxicités générales

Toxicités pulmonaires

Interactions médicamenteuses :

Médicaments allongeant l’intervalle QTc en cas d’hypokaliémie et/ou d’hypomagnésémie : amiodarone, arsenic, pimozide, ziprasidone En association avec l'irinotecan, la fréquence des diarrhées sévères peut être accrue.

Mesures associées au traitement :

Conseils de prise du traitement  - Perfusion intraveineuse tous les 15 jours à l’aide d’une pompe à perfusion, par une voie d’abord périphérique ou un cathéter tunnelisé - Dilution dans une solution injectable de NaCl à 9mg/mL (0.9%) - Durée de perfusion recommandée de 60 minutes environ. Si la première perfusion est tolérée, les perfusions suivantes pourront être administrées en 30 à 60 minutes. Les doses supérieures à 1000 mg doivent être administrées pendant une durée approximative de 90 minutes. - Surveillance étroite pendant la perfusion, notamment  la première (choc anaphylactique)   Interactions  - Majoration des effets secondaires digestifs de la chimiothérapie en cas d’association - Tabac, alcool (majoration des ulcérations buccales)   Prescription  - Prémédication par antihistaminique et corticoïdes au moins 1h avant - Antibiotique (cycline) pendant 1-2 mois, puis à réévaluer selon la toxicité cutanée - Emollient systématique - Dermocorticoïdes 1% si toxicité cutanée de grade 2 - Bains de bouche au bicarbonate de sodium 0,9% - Anti-diarrhéiques systématiques - Mesures de contraception efficaces pendant le traitement et jusqu’à 2 mois après son arrêt   Informations supplémentaires - Médicament photo-sensibilisant : photoprotection - Hygiène cutanée et des ongles - Prévenir le patient des possibles modifications de texture et coloration capillaire - Surveillance de la pousse des cils (hypertrichose, risque de kératite)  

[DOCUMENT]

Surveillance paraclinique :

Il est recommandé de surveiller  - Le ionogramme (hypokaliémie) et la fonction rénale (troubles digestifs) - Les électrolytes (hypomagnésémies, hypocalcémies) à l’initiation puis périodiquement jusqu’à 8 semaines après la fin du traitement - L’imagerie pulmonaire en cas de symptômes respiratoires nouveaux ou de l’aggravation d’une dyspnée existante (risque de pneumopathie interstitielle) - Surveillance biologique adaptée à la chimiothérapie en cas d’administration concomitante   En pratique, en dehors d’un terrain particulier ou d’une situation à risque ou pourra proposer  - En monothérapie, à J1 puis toutes les 2 cures : NFS, ionogramme, urée, créatinine, magnésémie, calcémie, ASAT, ALAT, PAL, GGT, bilirubine - En cas de chimiothérapie associée, à J1 puis tous les 15 ou 21 jours selon les schémas : NFS, ionogramme, urée, créatinine, magnésémie, calcémie, ASAT, ALAT, PAL, GGT, bilirubine  

[DOCUMENT]